13

690 32 6
                                    

Bonjour tout le monde, je m'excuse à nouveau pour le délai entre ce chapitre et le précédent. Je n'ai vraiment pas eu le temps d'écrire à cause des cours. Ce chapitre est déjà l'avant dernier. Prenez soin de vous et bonne lecture !


Après le voyage, nous entamons des vacances bien méritées. Au cours de ces vacances, j'ai pour le moment vu Kageyama deux fois. La première fois, il est venu me voir deux jours de suite parce que j'étais malade. La fois d'après c'est moi qui suis allée le voir parce qu'il était malade à son tour à cause de moi.

Aujourd'hui est la dernière fois qu'on se voit pendant les vacances vu qu'elles finissent demain.  Il vient de me prévenir qu'il allait courir et je l'ai supplié de me laisser venir avec lui. Cette soudaine envie de faire du sport était surtout une profonde envie de m'échapper de chez moi. En effet, ma mère est revenue pour quelques jours et il faut savoir que selon son humeur, elle peut être la plus douce et agréable personne du monde comme la plus blessante et insupportable qui soit. Ce jour-là elle était comme décrite dernièrement et Naoki n'était pas là pour m'aider à la supporter. 

Après avoir mis une tenue adaptée pour courir, je me dirige vers la porte d'entrée pour sortir avant que mon ami ait le temps de sonner. J'avais dit à ma mère que je partais courir toute seule, c'était plus simple comme ça, ce à quoi elle m'a répondu que c'était une bonne idée puisque selon elle j'avais bien besoin de faire du sport. Malheureusement, le volleyeur avait sonné avant que je sorte et ma mère a ouvert la porte avant moi. Je suis donc contrainte de lui dire la vérité, alors qu'elle regarde Kageyama de la tête aux pieds puis lui dit :

"Pourquoi vous restez avec ma fille ? Vous êtes un beau jeune homme, sportif en plus, vous pouvez trouver beaucoup mieux qu'elle."

Kageyama ne répond pas et me regarde comme pour me demander de l'aide face à cette situation à laquelle il ne s'attendait pas à être confronté.

"Bon, maman à tout à l'heure."

On est parti sans lui laisser le temps de répondre.

Kageyama avait imposé son rythme de course, au début j'arrivais à suivre mais j'ai vite dû m'assoir dans un carré d'herbe pour reprendre mon souffle. Le sportif semble agacé.

"La prochaine fois prend ton vélo, je n'aurais pas à ralentir pour toi."

"Il faut déjà que je survive à cette fois pour qu'il y en ait une prochaine mon cher."

"Aller, on y retourne maintenant."

"Si tu veux mais il va falloir que tu me portes si tu ne tiens pas à m'abandonner ici comme une moins que rien." dis-je avec un air de défi.

"Non, lève-toi t/p, tu n'es même pas blessée."

Bien décidée à ne plus courir, je m'empare de tous mes talents de comédienne.

"Kageyama, je souffre énormément tu comprends ? Je me suis tordue la cheville."

Il se retourne et s'abaisse à ma hauteur pour que je puisse monter sur son dos.

"Je te ramène, il faut surtout pas que t'appuies dessus si ça te fait mal."

Plus le temps passe, plus il semble être inquiet pour moi quand il m'arrive quelque chose. Même s'il essaye de ne pas le montrer et le dire ouvertement, il dégage cette impression. La semaine dernière, lorsqu'il a su que j'étais malade il est venu me voir sans plus attendre alors que je lui avais dit que ça allait. Cependant, quand lui était malade, il ne m'a pas prévenu je m'en suis seulement rendu compte à sa voix en l'appelant. Lorsque je suis arrivé, il m'a dit de partir parce qu'il était persuadé que je n'avais pas envie d'être malade à nouveau.

Dans un premier temps, j'hésite à continuer de faire semblant d'avoir mal mais je change rapidement d'avis. Je profite du fait qu'il soit dos à moi pour le serrer dans mes bras et dire ce que j'aurais eu du mal à exprimer s'il avait été face à moi.

"Merci, merci pour tout Kageyama. Plus le temps passe, plus je vois des qualités chez toi que j'apprécie énormément. Même si depuis le début tu m'aides plus que je ne t'aide, je te rendrais la pareille dès que j'en aurais l'occasion. Et sinon, je n'ai pas mal à la cheville, je voulais juste ne plus courir."

Il ne me répond pas, il me fuit du regard, se relève puis m'aide à me relever. Je l'entends marmonner quelque chose que je n'arrive pas à comprendre.

"Qu'est-ce que tu racontes ?"

"RIEN!"

Je souris, puis nous continuons le tour qui était prévu en courant en marchant. En plus d'être moins épuisant, il est possible de parler en marchant contrairement à lorsque l'on court.

Le temps passe très vite, nous sommes déjà devant chez moi, à nous dire à demain.

Je rentre chez moi et prépare sans trop d'entrain la reprise de demain.

~~~~~~

Le lendemain, après une journée de cours, passée comme toujours en compagnie de Kageyama, je devais rester un peu plus longtemps au collège pour aider d'autres élèves qui en avaient besoin.

En repartant, je passe devant le gymnase et aperçois mon ami volleyeur, seul assis sur les marches, avec une expression contrariée et agacée. Je pars m'asseoir à côté de lui.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?"

"Rien, va-t'en."

"Non."

Après un moment de blanc, il s'agace.

"Je t'ai dit de t'en aller !"

Je lui prends la main et il se laisse faire mais tourne la tête dans la direction opposée à la mienne.

"Ecoute, je vois très bien que quelque chose te tracasse. Normalement, tu es censé t'entrainer donc si tu es sorti prendre l'air c'est qu'il doit y avoir un vrai problème.  Si tu ne veux rien me dire, ne dit rien. Bien sûr, je préfèrerais que tu m'en parles mais je ne veux surtout pas te contrarier ou te forcer à quoi que ce soit. J'ai promis de t'aider donc même si tu ne me parles pas je resterais à côté de toi."

Il relève la tête et semble en pleine réflexion même s'il est toujours énervé, il se calme légèrement.

"Comme tout cela me semble lié au volley, je viendrais te voir à ton prochain match."

Je ne lui laisse pas le temps de protester alors il sert ma main qui est toujours liée à la sienne.

"Que tu le veuilles ou non je serais là."

"Kageyama, le coach t'attend." annonce une voix calme et lasse derrière nous.

Je me retourne, celui qui a parlé est un certain Kunimi, je ne le connais pas du tout, je sais juste comment il s'appelle. J'ai à peine eu le temps de voir que c'était lui qu'il était déjà reparti.

"Aller, retournes-y ! A demain."

"A demain."

Il me regarde, lâche ma main puis se précipite à l'intérieur du bâtiment tandis que je repars chez moi.

Ce n'est qu'une simple intuition mais je sens que le jour du match sera une journée mémorable.

Simple intuitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant