𝑭𝒂𝒕𝒂𝒍𝒊𝒕𝒆́

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3 ans plus tôt

Le ciel bleu clair fortement dissimulé par des nuages teintés d'une couleur ferreuse, projetant une sombre pénombre sur la ville lointaine. Nous courons à travers les bois, plusieurs branches me fouettant au visage pendant que nous nous échappons. La terreur me parcourt, mon organe vital cogne incessamment contre ma poitrine. Quand ma respiration dû à l'effort atteint son paroxysme. J'ai compris qu'on était fini, que j'allais me faire buter et ça, c'était inimaginable. Ce que j'envisageais de faire était malhonnête, indigne d'un Homme Black mes ancêtres se retourneraient dans leurs tombes s'ils me voyaient. Je décidais de m'arrêter et contourna à droite abandonnant mes compagnons continuer leurs petites courses insignifiantes. C'était soit eux, soit moi.

Je n'ai jamais dit que j'étais un homme d'honneur.

Un de mes acolytes sous le nom de John se retournait dans sa course et me lançait un regard perplexe et interrogatif.

- Chase, on n'a pas le temps de jouer à cache-cache bouge !

Je me stoppa, et lui lança un regard des plus indifférents.

- On se retrouvera en Enfer mon vieux, criais-je en leur lançant un clin d'œil.

En continuant de me regarder John s'avança dans ma direction en me scrutant comme pour essayer de décrypter mes mots.

Quand il prit conscience de ce que j'étais en train de faire, sa mâchoire se contracta, il prit l'initiative de sortir son flingue. Mais c'était déjà trop tard, le bruit des branches se craquèrent, ils étaient proches. En prenant l'initiative de me tirer dessus, il prenait aussi l'initiative que ces fils de pute les géolocalisent. John me lança un  regard des plus obscurs.

- Sale fils de pute ! Lâcha-t-il fébrile

- Précisément.

John reprit ceux qu'il entreprenait et partit rejoindre ses compagnons. Ils s'accrochent à leurs misérables vies alors qu'on est tout conscient que la faucheuse flotte au-dessus d'eux. Pour un premier temps, mes compagnons envisageaient de fuir vers l'ouest, puis se dirigèrent ensuite vers les pays nordiques ce qui était mission impossible puisque qu'on était recherché de partout. Une personne en cavales est généralement traquée et surveillée de près alors quatre personne n'en parlons pas, on aurait jamais pu sortir du pays.

Ces fils de pute qui nous poursuivent derrières nous ne s'arrêteront que quand il y aura un bain de sang. Ceux qu'il désire est proches, ils veulent s'imprégner de leurs ingrédients pour confectionner un parfum sanglant des familles fondatrices, mais le sang sacré d'un Black fera jamais partie de leurs composants.

Je me cachais essayant de m'effacer peu à peu de la ligne de mire de mes assaillants, j'étais seul sans argent, sans provisions, j'avais personne qui ne m'attendait à la maison. C'était moi contre le reste du monde ça à toujours était comme ça en 15 ans d'existence. Je continuais ma route sans avoir de but précis, quand mon pied rentre en contact avec une écorce d'arbre qui me fait basculer par terre.

Merde

Décidément, la discrétion n'était pas mon fort. Je m'éloignais rapidement du lien en priant très fort pour que les agresseurs n'aient pas remarqué ma présence, mais tous mes espoirs se brisèrent quand j'entendis une voix pénétrante s'élever derrière moi.

- Gamin ?

Mon cœur rata un battement. Je sentis un regard dans mon dos, mais je n'étais pas en mesure de lui faire face. Je n'osais pas me confronter à cette personne, je ne suis pas prêt de mourir pas maintenant.

Foutu malédiction familiale

Je décidai de me retourner avec le peu de dignité qu'il me restait.

Mes yeux rencontrèrent l'homme qui se trouvait en face de moi, il avait l'air d'avoir la cinquantaine, sa moustache en trait de crayon et son costume hors de prix lui donner un air de sortir d'un roman policier des années 50, bizarrement, il avait l'air inoffensif, il se tenait en face de moi en croisant ses bras.

- Un cigare ? Lança l'homme en brisant le silence embarrassant qui s'installa depuis plusieurs minutes dans la pièce.

Mes yeux se froncèrent, si je m'attendais à ça. Il entreprend peut-être d'être aimable avec moi, mais je me méfiais de tout de même. Dix minutes, auparavant, je me faisais courser, il fait sans doute partie des leurres. Pour une raison que j'ignorais, l'homme me souriait d'une façon assez étrange.

Il n'est pas net le guedin.

- J'ai des choses à faire la tête à claques si vous voulez bien m'excuser. Lançais-je en me retournant pour me tirer de cette maudite forêt.

Ce qui n'était pas de l'avis du vieux en question qui m'attrapa le bras pour que je lui fasse face.

Ma mâchoire se contracta, si y avait bien une chose que je détestais, c'est qu'on me touche sans mon autorisation. J'affronte le regard de l'homme et le prends par le col de sa veste de costume et le poussai contre l'arbre en face.

Le plus souvent dans ce genre de situation, je me ferais le plus discret possible et éviterais d'agacer mes potentiels assaillants. On peut dire pas mal de choses à mon sujet que je suis immature, sanguin, violent, mais pas que je suis suicidaire. J'arrive à discerner quand les hommes en face de moi ont le pouvoir sur la situation ou non.

Le trentenaire que je tiens toujours par le col, fait partie sans doute des hommes de pouvoir qui me poursuit depuis 6 heures, mais à cet instant, je m'en foutais royalement.

Cet homme a posé ses mains répugnantes sur mon bras et juste pour ça, il va morfler.

- Je m'attendais pas à moins d'un traître. Lança le cinquantenaire d'un rire âpre.

Je ne répondis pas, une certaine honte s'empara de moi, mais j'étais déterminé à effacer ce sentiment de faute. S'attacher à quelqu'un dans une vie comme la mienne me conduirait directement à la mort. La preuve en est mes compagnons ont fait vœu de se protéger les uns aux autres de cette foutue malédiction familiale. Et dans quelques minutes à cause de leur fâcheuse alliance, ils vont se faire buter. Ma trahison va engendrer un Armageddon, mais à ce moment précis, j'en avais rien à foutre. C'était écrit, je ne devais pas connaître le repos éternel pour aujourd'hui à moins que l'homme en face de moi en décide autrement. Je serre ma poigne encore plus sur lui.

Qu'il me casse les pieds celui-là...

- Tu me veux quoi le barjo ?

- Toi me lança le vieux en ne me quittant pas des yeux.

C'est quoi sont putain de problème à se cul terreux il me touche le bras sans mon autorisation et ensuite il me lance une putain de déclaration cliché digne d'un roman pour d'adolescent. Je lâche légèrement la prise que j'avais sur lui.

- Je ne suis pas de ce bord-là mon vieux. Lançais-je en me crispant

Il lâcha un rire cristallin.

- T'es plutôt pas mal comme gamin, mais je les préfère plutôt. Avec des seins.

Je relâchai l'homme et me reculai, je le regardai en attente d'explication quand des hurlements et des coup de feu se font entendre. Mon regard dévia à l'endroit où j'ai abandonné mes compagnons. Ils...Sont morts ?

- Tu te sens coupable ? Lâche le vieux en m'analysant.

Mes compagnons en prenant l'initiative de fuir, en pensant pouvoir les échapper étaient si prétentieux de leur part. Les hommes à notre poursuite n'abandonneront jamais. Tous les hommes meurent un jour, c'est un fait, mais peu d'entre eux vivent vraiment. Fuir en craillant chaque seconde d'être retrouvé n'est pas vivre. Alors, non, je ne suis pas coupable de leurs bêtises et de leurs vantardises.

- Pas le moins du monde. Je lançais en tournant mon regard vers le cinquantenaire. Trêve de bavardage qui êtes vous ? Lâchais-je en soupirant d'exaspération.

- Tu le sauras bientôt Black.

𝒜𝑔𝑒𝓃𝓉 𝟩𝟨𝟦.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant