Chapitre VI

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Quelques jours s'écoulent depuis la petite sortie en boîte, je n'ai pas encore vu le cousin de Gabi', ni Evelyn, et disons que ça m'arrange plutôt bien. Je ne m'imagine même pas le moment gênant que je vais passer en la voyant...

- Tu sors avec nous, ce soir ? me demande ma petite brune.

- Pas ce soir, refusais-je, gentiment.

- Dommage, elle sera  présente, répond-t-elle, en s'éloignant de la pièce où je me trouve.

Je sais de qui elle parle, d'Evelyn ! Au moins, cela m'empêchera d'être mal à l'aise, face à elle.

***'

- J'y vais, ne m'attends pas, dit ma colocataire, en s'apprêtant à sortir.

- Ce n'était pas mon intention, lui répondis-je, avant qu'elle ferme la porte derrière son passage.

Ça fait du bien d'être un peu seul ! Le calme dans tout l'appartement. J'attrape mon téléphone et appelle la pizzeria la plus proche :

- Bonjour, vous êtes bien chez Pizza Maria, que puis-je pour vous ? résonne une voix d'homme au bout du fil.

- Bonjour, c'est pour commander une pizza, répondis-je, avant de reprendre mon souffle, une pizza Hawaïenne.

- Vous venez la chercher ou on la livre ?

- La livraison, s'il vous plaît.

Je continue la commande, d'ici une bonne vingtaine de minutes, le livreur viendra.

***'

La sonnette se fait entendre dans tout l'appartement, ça doit être le livreur de la pizzeria. Je m'avance vers la porte, je tombe nez à nez avec ce regard bleu, les yeux injectés de sang, ses cheveux sont lisses cette fois-ci.

- Salut, beauté, dit-elle, en jouant de son charme.

Plus aucun doute, elle est défoncée et pas seulement d'alcool, à mon avis. Elle empeste la boisson et la drogue à des kilomètres.

Je la soutiens et la mène au canapé.

A ce moment-là, le livreur fait son apparition à l'entrée.

- Assieds-toi, j'arrive Evelyn, lui dis-je, avant  de prendre du liquide.

- Hé toi, le jeune homme, souffle-t-elle, en tournant la tête vers lui,  ça te dis d'inviter des potes à toi, comme ça go faire la teuf !

Non, mais elle croit quoi ? Déjà qu'elle est assez bourrée comme cela et peut-être même que cette jeune femme a aussi fumé du joint croit qu'on va continuer à faire la fête ? Eve' se met clairement le doigt dans l'œil.

Je fais signe à l'homme qu'elle est saoule et qu'il la laisse, il me donne la pizza, je lui règle le compte et il s'en va. Je ferme la porte à clef et me retourne, avant de dire :

- J'arrive.

Je vais la mettre dans le congélateur pour demain, Evelyn m'a fait perdre mon appétit, en la voyant comme cela.

***' 

Il doit être au alentour de vingt-deux heures, je n'ai pas du tout prêtée attention à mon portable depuis son arrivée.

- Tu vas dormir dans ma chambre, il est l'heure, lui dis-je, en revenant de la cuisine.

- Arrêtes de me parler comme à une petite fille de cinq ans, dit-elle, avec une voix pâteuse.

- Tu as quel âge alors ?

- Dix-neuf fin du mois.

Je la soutiens, à nouveau, jusqu'à ma pièce personnelle.

Arrivée dans celle-ci, je la pose sur mon li et attrape  un propre t-shirt pour mon invitée.

- Voilà un t-shirt.

Pendant ce temps, je vais à la salle de bain pour me changer. J'enfile un t-shirt Batman, mon haut favori, et un short large, je démêle mes cheveux et sors prévenir Evelyn.

Je rentre et je la vois toujours habillée. Je lui demande pourquoi ne s'est-elle pas changée et comme réponse, elle part dans un fou rire.

Ouais c'est bon, j'ai compris. Je commence à enlever son jean, putain pour être collant, il lui colle bien au cul !

- Tu fais quoi ? demande cette femme aux cheveux noirs.

- A ton avis ? lui répondis-je, avant de continuer, je joue aux cartes.

Une fois son pantalon enlevé, je retire ses chaussettes et son haut. Je lui enfile vite un de mes t-shirts et je la préviens :

- Je vais dormir sur le canapé comme tu occupes mon pieu.

- Non ! Ne me laisses pas, s'il te plaît... répondit-elle, apeurée de quelques choses.

Je m'allonge à coté d'elle et ferme les yeux, c'est comme cela que je rejoins le pays des bisounours.

***'

Et si un jour, tout bascule Où les histoires vivent. Découvrez maintenant