Et si un jour, tout bascule

Chapitre VIII

Je reconnais cette voix, féminine.

Hé merde ! Elle est toujours présente quand il ne faut point.

- Tu es déjà là ? Enfin, tu ne devais pas passé le week-end chez ton copain ?

- Tu n'écoute vraiment pas ce que je t'ai dit hier ! souffle-t-elle, exaspérée, avant de reprendre, il part avec son cousin camper.

Je ne réponds guère et ramasse les morceaux de verre, éparpillés sur le sol.

- Pourquoi y a-t-il une bouteille explosée ?

‐ Longue histoire, chère colocataire.

- Explique, j'ai tout mon temps !

Je nettoie le carrelage et c'est bon.

- Hé bien, pas moi, dis-je, en quittant la pièce.

Je vais dans la chambre, m'apprêtant à voir Evelyn surement encore endormie, et je devrais tout expliquer à Ada du comment ça se fait qu'elle est dormie ici.

Putain, fais chier !

Je toque à la porte et n'entends point de réponse.

C'est normal espèce d'imbécile, elle n'entend rien comme elle est encore dans un état secondaire à cause de la boisson.

Oh toi, ta gueule ! Je ne suis pas du matin pour réfléchir, chère conscience !

J'ouvre la porte et entre. Je fais un pas et remarque une chose : le lit est vide.

Comment ça vide ? Elle était bien présente quand je suis partie. Une seule idée me vient à l'esprit : qu'elle soit partie pendant que j'étais occupée à nettoyer les dégâts de cette nuit La seule question qui percute mon cerveau est : comment cette jeune femme est sortie sans qu'Ada la voit ?

Où peut--être que la petite brune l'a vu, mais qu'elle n'ose me demander ? Aucune idée

Je décide de ranger à fond ma piaule, c'est le bordel : mes vêtements traînent un peu partout, les couvertures de mon pieu sont à terre et mon bureau est bordélique.

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Je regarde l'heure à l'horloge qui est fixé sur le mur, en face de mon lit, il est un peu moins de trois heures de l'après-midi.

Déjà ? Je n'ai prêté aucune attention à l'heure.

En tout cas, j'en ai profité aussi pour faire du tri dans mes affaires.

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Mon pied droit qui entre en contact avec la froideur du carrelage, suivi de mon pied gauche.

Je sors seulement de la douche, toute mouillée, les gouttes qui tombent sur le sol.

Je m'habille d'un jean très clair et d'un débardeur unis noir, c'est peut-être simple mais je me sens bien dedans.

Et c'est efficace, cela passe partout, quand tu ne sais point quoi mettre.

Je fais une tresse de chaque côté et mets simplement du mascara.

Une fois que j'ai fini, j'enfile mes Adidas blanches et noires et quitte la pièce.

- Ça y est, je suis prête, dis-je, en me dirigeant vers le salon.

- Tu aurais pu mieux faire sur le maquillage, dit ma colocataire, en observant mon visage.

- Bah voyons...

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- Let's go ! crie Ada, toute excitée.

Putain, dans quoi est-ce que je m'embarque encore ?

Sûrement encore à une soirée qui va être arrosée, comme d'habitude.

Je fais juste cela pour une seule raison : c'est la dernière soirée que ma voisine passe avant de commencer une deuxième année de droit.

Je vérifie si la porte est fermée et on y va.

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Nous sommes dans une autre discothèque, Le bijoux à Charleroi.

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