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F L A S H B AC K - séjour à la Nouvelle-Orléans
J'étais littéralement exténuée par les derniers jours, j'avais peut-être dû dormir en moyenne quatre heures par nuits, mes cernes traînaient presque jusqu'au sol. Ken bougeait toutes les nuits et je devais carrément le réveiller chaque fois avant qu'il ne me foute un coup.
Une cigarette crépitante sur les lèvres, je contemplais le paysage de la Nouvelle-Orléans depuis le balcon de notre location. Il était cinq heures du matin et je n'étais plus fatiguée tellement j'étais déréglée par le peu de sommeil que j'avais à mon actif.
... - Ça a recommencé ?
Silencieusement, je hochais de la tête alors que Ken se posait à mes côtés, posant ses coudes sur la rambarde du balcon. Il se penchait doucement contre mon épaule pour en embrasser le bout et je fermais mes yeux en profitant de ce moment calme. Ma clope s'échappait de mes doigts vu que Ken la récupérait et je l'entendais tirer une longue taffe avant de recracher la fumée âcre par sa bouche.
Ken - J'suis désolé d'te réveiller comme ça, j'vais prendre le canapé demain soir si tu veux.
- Non, je veux être là quand ça t'arrive, que je puisse te réveiller et te rassurer.Le grec levait ses yeux vers moi alors que je gardais mon regard sur l'horizon. Qu'est-ce qu'il t'arrive ces derniers temps ? Je te reconnais plus.
Ken - Tu veux dire quoi par là ?
- Je sais pas, c'est comme si y avait quelque chose qui te prenait la tête. Tu peux tout me dire Ken.
Ken - J'me sens bizarre en ce moment et je comprends pas trop pourquoi. Pourtant j'suis loin de Paname, j'écris pour mon album, je m'endors et je me réveille toujours à tes côtés, j'suis censé dormir comme un prince tu vois. Mais je sais pas.
- Réponds moi honnêtement, t'as déjà été vraiment amoureux de quelqu'un à part moi ?
Ken - Nan.
- Je suis pas une experte en psychologie mais c'est depuis que je dors justement avec toi que tu fais ces crises.
Ken - Y a aucun rapport Oria.
- Est-ce que t'as peur de ce que ça peut donner dans le futur nous deux ?
Ken - Quoi ?il se décalait en attrapant mon bras pour que je me tourne vers lui.Je te suis plus là.
- Ken, t'as toujours été du genre à ne pas avoir des relations sérieuses.
Ken - Je vois pas le rapport.
- Bien sûr que si. Je te connais, tu as fait la même chose il y a à peu près un an, quand ça commençait à être de plus en plus sérieux avec Maeva et t'as fuis quelques jours plus tard en Grèce pour te recentrer sur toi-même.
