Through the screen [L.S] (French Translation)

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PDV de Louis

J'ai demandé à mon patron une pause dans mon travail, pour pouvoir appeler Harry. Je lui ai dit que c'était une urgence familiale et il m'a laissé sortir. Je suis directement allé dans la petite cour de la bibliothèque. Je me suis assis sur le seul banc derrière et j'ai sorti mon téléphone portable.

"Salut ?" - J'ai demandé une fois que j'ai composé le numéro de Harry.

Rien d'autre que le silence de l'autre côté de la ligne. J'ai attendu quelques secondes, juste pour essayer à nouveau.

"Harry ? Tu voulais parler ?"

"J'aime ta voix" - dit-il d'un ton grave, presque en chuchotant. -

"J'aime la tienne" - ai-je répondu. - "Que s'est-il passé ? De quoi as-tu besoin, bébé ?" - Le dernier mot m'a échappé, je n'ai même pas réfléchi, il est juste sorti. -

"Toi" - Je l'ai entendu pleurer.

"Je suis là"

"Lou, je sais que nous ne nous sommes pas rencontrés, mais peux-tu venir me chercher ?"

"Attends, dis-moi ce qui s'est passé, où es-tu ?"

"Je suis sur le toit de mon université, je ne sais pas comment je suis arrivé ici" - il pleurait encore plus fort - "s'il te plaît" -

"Bébé, je suis trop loin de toi, je n'irais pas assez vite, même si je le voulais" - Harry a commencé à marmonner au téléphone - "mais je peux être là, tant que tu as besoin de moi, nous pouvons parler, jusqu'à ce que tu te calmes, et tout ira bien, ok ?

"Ok" - Il respirait fort

"Peux-tu bien respirer ?"

"Non"

"J'ai besoin que tu t'assoies Harry. Dis-moi, que vois-tu autour de toi ?" - J'ai essayé de maintenir ma voix calme.

"Je me tiens près du bord, et je peux voir l'entrée de l'université en dessous de moi, à côté de moi il n'y a que quelques tuyaux et quelques plantes"

"Ok, tu vois les escaliers ? Peut-être derrière toi ?"

"Oui"

"Est-ce que tu peux t'asseoir dans l'une des marches de l'escalier ? Pour moi ?"

"Oui"

"Tu y es déjà, bébé ?"

"J'aime quand tu m'appelles comme ça" - j'ai souri au commentaire.

"Je vais le dire plus souvent alors"

"J'ai réussi à atteindre les escaliers"

"Ok, alors maintenant, tu n'as plus qu'à m'écouter. Ne parle pas avant de te sentir mieux, je peux entendre tes pleurs d'ici bébé. Alors laisse-moi essayer de te calmer, ok ?" - J'ai attendu quelques secondes - "Bon, je prends ça pour un oui. Je vais te raconter une histoire. Quand j'étais adolescent, je m'occupais de mes sœurs. Elles sont plus jeunes que moi, alors ma mère m'a confié cette tâche. Il y a eu une fois où j'étais vraiment en colère contre ma mère, et je voulais juste sortir avec mes amis du lycée. J'ai donc pris mes quatre sœurs de la maison et je les ai emmenées avec moi, mon plan était de les laisser dans le parc et de revenir les chercher une heure plus tard environ".

"Quel horrible frère" - j'ai ri

"Alors, tu te sens mieux ?"

"Rappelle-moi de ne plus te faire confiance, je vois bien que tu vas me laisser dans le parc et que tu ne reviendras jamais"

"Ce n'est pas comme ça que cette histoire se termine" - j'ai ri - "tu ne m'as pas laissé finir" -

"Ok, continue"

"Je les ai emmenés au parc et je leur ai dit que j'allais venir les chercher dans un moment. Alors je suis parti. J'ai traîné avec mes amis pendant un moment, mais j'ai commencé à me sentir coupable, alors je suis revenu, et l'une d'entre elles n'était pas là. Une des petites, Phoebe".

"Qu'est-ce qui lui est arrivé ?"

"J'ai commencé à chercher partout, à courir avec mes autres soeurs derrière moi, je savais que ma mère allait me tuer. Alors, je suis revenu à la maison et j'ai laissé mes sœurs enfermées, et je suis ressorti pour continuer à chercher Phoebe. Je me suis rappelé qu'elle avait toujours aimé les livres, j'ai couru à la bibliothèque et elle était là, lisant un livre sur une des tables, je me suis mis à pleurer, et l'homme derrière la réception qui regardait tout m'a donné un verre d'eau, et après cela il m'a offert un travail".

"Attends, quoi ?"

"Oui, c'était un jour de chance. J'avais trouvé Phoebe, j'avais trouvé un travail et ma mère n'a jamais su ce qui s'était vraiment passé." - Harry s'est mis à rire.

"Je ne peux pas te croire"

"Eh bien, ne me crois pas, mais je t'ai au moins fait rire"