Chapitre 2

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Le lendemain, dans une cité minière proche de Lille, Enzo se prépare à quitter la maison familiale accompagné de Reda, de sa grande sœur Lina, de son ami d'enfance Mounir, et de sa mère Graziella. Les adieux sont empreints d'émotion. Enzo embrasse tendrement sa sœur, puis prend sa mère dans ses bras en l'embrassant sur le front.

- "Ohlala, vous allez trop me manquer, surtout toi, Maman !"

- "Attention à toi, mon fils. Reste concentré sur tes études."

- (Sur un ton rassurant) "T'inquiète pas, je ne vais pas là-bas pour m'amuser."

Reda lui fait un check et lance avec humour :

- "Allez, on se revoit bientôt Rizzo, 'carotte' en berbère. Surtout, ne deviens pas supporter du PSG, sinon toi et moi, c'est mort !"

- "T'es fou, allez le LOSC."

Enzo et Mounir prennent la route vers Paris. On les retrouve plus tard dans un café parisien proche de chez Julie. Alors qu'ils discutent, ils aperçoivent au loin une femme qui avance dans leur direction, typée, un air méditerranéen, un canon. Mounir lance, enthousiaste :

- "Wow , c'est quoi ce paquet, intérieur cuir toute option. Je lui fais du sale !"

- "Vas-y Mounir, tente ta chance. Au pire, elle te remballe et on ne connaît personne ici."

- "Laisse tomber Enzo, on sait que c'est toi qui as la tchatche."

- "OK, mais j'y gagne quoi moi ?"

- "Gratte-moi son numéro et les verres sont pour moi."

- "Vas-y, mon gros."

Elle arrive à leur hauteur. Enzo cherche comment l'aborder, mais Mounir l'interpelle avec assurance :

- "Alors ma belle, ça va ? Tu fais quoi ce soir ?"

L'inconnue, avec un accent espagnol, lui répond avec une pointe de sarcasme :

- "T'es trop jeune, rentre chez toi, c'est l'heure du biberon."

- (Souriant) "Au moins tu m'as répondu. Merci, J.LO."

Elle reprend son chemin, Enzo la regarde et lui dit :

- (D'un air désolé) "Attendez, j'ai rarement vu une telle beauté. Vous êtes un rayon de soleil, Princesse. Venez boire un verre."

- (En espagnol) "Vous êtes mignons les gars, mais j'aime les femmes. Dommage pour vous les surfeurs."

Enzo, qui comprend un peu, lui répond dans un espagnol approximatif :

- "Si je comprenais l'espagnol, je te répondrais que c'est dommage et qu'il y a une femme quelque part qui doit être bien heureuse."

Elle lui lance un "cabron" agacé mais surpris, puis se tourne vers eux, leur fait signe de la main, et reprend son chemin en disant "hasta luego".

Mounir demande, taquin :

- "Alors, tu paies les verres !"

- "Je lui ai parlé, frérot."

- "T'as pas son numéro."

Enzo finit par payer. L'heure approche, 13h30. Ils se dirigent vers le lieu du rendez-vous.

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