Effet papillon

Chapitre 7

Arrivée chez elle, Morgane attrapa une pochette de son sac, s'assit dans son canapé et feuilleta différentes copies que sa classe lui avait rendue quelques jours plus tôt. Il s'agissait principalement de questionnaires ou de petits tests de connaissances pour savoir où en était leurs niveaux. Cependant, malgré sa concentration habituellement sans failles, la petite tête brune ne quittait pas son esprit. Elle se leva pour se faire un café, histoire de se changer les idées, en vain. Ses yeux rêveurs et son sourire timide s'était imprégné dans sa tête et ne semblait pas vouloir partir.

Elle abandonna donc vite sa correction pour se reposer, ne voulant pas sacrifier une soirée où elle n'était absolument pas productive. Elle s'installa alors devant un simple film, reportant ses corrections au lendemain. De toute manière, elle ne travaillait pas avant lundi...

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Si le réveille lui avait paru difficile, ce ne fut rien comparé à celui de la plus jeune, qui avait eu bien du mal à trouver le sommeil. Sa nuit avait été courte et souvent troublée. Cependant, cette nuit agitée ne lui avait pas était totalement néfaste. Elle avait réfléchie, entre deux insomnies, à ses sentiments.

Elle en avait par ailleurs conclue qu'ils n'étaient en aucun cas bizarre de se sentir attirer par son professeur. En effet, elle est, sur le plan physique, attirante. Il fallait l'admettre. De plus son jeunes âge appuyait en sa faveur. Elle ne devait pas être professeure depuis bien longtemps, car Alex ne lui donnait pas plus de 30 ans... Or si elle n'avait pas était prof, peu de monde aurait trouvé ça étrange. La seule chose qui rendait la situation compliqué n'été que des conventions de la société. Plutôt déterminée à garder le morale, Alex décida d'entamer cette journée avec une énergie positive.

Un sourire s'afficha sur ses lèvres quand elle se surpris à penser ainsi. Ses cours de philosophies lui étaient de plus en plus utiles, surtout pour régler des problèmes causés par ces derniers. Belle ironie.

Sa réflexion évolua en même temps qu'elle se préparait. Elle s'était convaincue de la normalité de ses sentiments. Cependant, devait elle les accepter? Étais-ce au moins possible?
Il y avait une différence énorme entre être d'accord avec quelque chose et l'appliquer. Elle le savait, mais la question la tiraillait. Fallait il agir? Voulait elle vraiment que sa professeure, madame Allay, s'en rende compte? Elle savait également que tant qu'elle n'agissait pas tout pouvait arriver, et elle restait libre de faire ce qu'elle voulait. Or dès que sa chère professeure serait mise au courant des conséquences l'accompagneront.

Le pire serait qu'elle se braque. Pourtant ça serait le scénario le plus envisageable. Si elle est bienveillante, peut être prendrait elle juste le temps d'en parler, de lui explique que c'est impossible et inconcevable. Pourtant, elle espérait vraiment qu'un second scénario soit jouable. Un scénario où tout est possible, où les réactions humaines ne sont pas dictée par des conventions ou par des règles insupportables.

Elle marmonnait encore seule quand elle aperçut par la fenêtre de sa chambre une voiture grise, basse, de garer devant sa porte. Son chien tournait autour, il avait reconnu la voiture qui venait assez souvent. Son ami, Clément, descendit de la voiture et vint toquer à la porte. Un sandwich à la main en guise de repas de midi, Alex attrapa son sac, dévala les marches et saluât chaleureusement son ami qui se trouvait au seuil de sa porte.

« Salut la retardataire! Ria t-il, moqueur.

- Ahah désolé, je ne m'attendais pas à ce que tu passe ce matin!

- Ouais je t'ai envoyé un message mais tu ne m'a pas répondu. Ces paroles furent accompagnées d'une petite claque sur l'épaule.

- Aïe! Mais.... idiot! Elle ria, amusée par l'attitude de l'adolescent.