Chapitre 5

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L'amour et moi, ça a toujours fait 36.
Ça a toujours été comme une sorte d'énigme, de mystère pour moi.
Comme un casse-tête, en fait.
Comme un casse-tête dont je n'ai jamais su trouver la réponse.
Et ça m'a toujours intrigué. Voir même obsédé.
Ce qui fait que c'est sûrement l'une des plus grandes questions de toute ma vie.
Mais pourtant, il y a une fois où je me suis demandé si par hasard, je serais pas tombé amoureux, tu sais, lorsque t'as tout chamboulé.
Et c'est là que je me suis détesté.
Parce que quand tu me regardais, je me sentais étrangement spécial.
Parce que quand tu me souriais, mon estomac se tordait et se nouait dans tous les sens.
Et parce que quand tu me parlais, mon coeur se consumait en une ardente flamme qui me dévorait sauvagement l'esprit.

Est-ce que c'était ça, l'amour ? Est-ce que j'étais amoureux de toi ?
Et si oui, est-ce qu'aujourd'hui... je le suis encore ?

– Je ne sais pas ce que je ressentais, mais il n'y avait que toi qui arrivait à me faire vivre ce curieux sentiment, cétait incroyablement puissant

– Ouais, c'est vrai, moi aussi il bousculait tout. Il arrivait à apaiser ma haine indomptable qui me rongeait de l'intérieur dans les plus sombres moments. Il était plus fort que la haine que j'avais perpétuellement en moi envers le monde... souffle-t-il

Il me retournait l'estomac et me faisait battre le cœur d'une manière inconnue. Qu'est-ce qui m'arrivait ?

– Tu crois que c'était quelque chose comme l'amour ? Tu crois qu'on s'aimait...?

– Ah ça, j'en sais foutrement rien rit-il. On était jeunes et cons on ne comprenait à peine ce qui nous arrivait. C'était tout nouveau pour nous

– Et tu crois qu'aujourd'hui on le comprend ? Du moins un peu mieux ?

– Honnêtement ? Je ne crois pas vraiment non

On rit
On se sourit
Ensembles...
Et puis là, c'est comme si il n'y avait plus rien autour de nous.
Juste nous deux, seuls sur le monde dénudé. À nos pieds.
Parfois, les paroles peuvent s'avérer inutiles.
Il suffit d'un geste, d'un regard, pour  pouvoir se comprendre.
Lorsqu'on s'aime vraiment.
Il n'y a que nous deux sur le monde.
Que nous deux.
Que nous deux.

– À quoi tu penses ?

– À la vie.

– C'est joli, ça.

– Ouais.

Sous le ciel de velours et son essaim d'étoiles, j'imagine notre avenir boréal
Celui qui se dévoile en un pétale

– Jude ? Ça te dit de faire le tour du monde ?

Le tour du monde ? Avec toi ?

– Seulement moi. Juste toi et moi. Personne d'autre.

– C'est une idée folle.

– Je sais. C'est pour ça que je l'aime

À travers les brises de la nuit,
J'essaye de transpercer l'ombre de nos vies
Peut-être puis-je oser espérer...
Que le meilleur puisse arriver ?

Jude, faisons comme dans les films

Je me sens porter par l'espoir d'avancer.
Je me sens flotter, voler...

Pas pour forcément longtemps, mais juste assez pour qu'on y croit.

Je crois que cette fois, je n'ai plus envie de rêver...
Mais simplement de m'y persuader.

– Il n'y aura que nous deux. On pourra prendre le reste du monde et l'accrocher au mur avec un clou, puis ne regarder que nous...

Je me retourne vers lui pour me raccrocher à son regard aux milles lumières, comme si je pouvais m'y noyer dans les flots du plus céleste éther.
Est-ce seulement possible...?

– Ça te dit ?

Nos regard se lient pour une vie.
Comme si notre connexion était voué à tout un infini.
Il me regarde.
Je le regarde.
On se regarde.

– Avec plaisir

Under the starry skyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant