4. Attaque au Ministère

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Ministère de la Magie, Janvier 1982

Alors qu'à Poudlard, les élèves continuent à s'entraîner à combattre sous la surveillance des professeurs, le Ministère de la Magie est toujours sous le contrôle absolu du Seigneur des Ténèbres qui avait nommé Pius Thicknesse au poste de ministre de la magie. La plupart des employés qui n'étaient pas à des postes hauts placés ou stratégiques pour le mage noir étaient, la plupart du temps, des employés non partisans de Voldemort et qui se soumettaient aux ordres des puissants mangemorts.

Arthur Weasley arriva au Ministère de la Magie comme chaque matin et se dirigea vers son bureau au service des détournements de l'artisanat moldu. Il marchait d'un pas rapide et tête baissée mais heurta de plein fouet un homme de dos en train de discuter avec Corban Yaxley. Le père des Weasley releva la tête et vit qu'il avait bousculé le ministre de la magie.

- Tiens donc, voilà Arthur Weasley, dit Pius.

- Je suis désolé, monsieur le ministre, dit Arthur qui venait d'encore plus baisser la tête.

- Il faudra penser à regarder où vous marchez à l'avenir, ça pourrait vous éviter de perdre malencontreusement votre poste au ministère, dit Pius d'un ton presque menaçant.

Arthur reprit son chemin sous le regard méprisant de Yaxley et Thicknesse puis il entra dans son petit bureau. Après toutes ces années à travailler là, il n'avait toujours pas eu d'augmentation mais ça lui était égal, car il aimait son travail et ça lui convenait. Mais, il ne supportait pas de devoir obéir aux ordres de ses nouveaux supérieurs

Bureau du ministre

Pius Thicknesse était installé à son bureau et complétait quelques dossiers lorsqu'un auror entra en trombe dans le bureau.

- Monsieur le ministre, je dois vous parler, c'est urgent!

- Que voulez-vous ?

- Il y une émeute en bas

- Comment ça ?

- Un né-moldu, Dirk Cresswell, a réussi à se libérer de ses gardiens et a récupéré sa baguette. Il est en train de monter tout le monde contre le ministère.

Pius se leva et sortit du bureau. Il entra dans l'ascenseur et descendit jusqu'à l'atrium. Il sortit sa baguette et, pour faire taire le vacarme présent, amplifia sa voix:

- SILENCE !

Tout le monde se tut et se tourna vers le ministre.

- Vous allez tous rester calme et retourner gentiment à votre place.

La plupart des personnes présentes obéirent, mais d'autres ne bougèrent pas. Pius aperçut Dirk debout sur une estrade. Il s'avança vers lui et l'interpella:

- Monsieur Cresswell, veuillez descendre immédiatement de cette estrade.

- Je ne bougerais pas tant que justice ne sera pas faite

- La justice est là, c'est monsieur Yaxley qui en est le directeur

- Il est le chef d'une justice inéquitable ! Nous les nés-moldus sommes des sorciers comme toutes les autres personnes présentes ici. Vous êtes juste beaucoup trop obstinés à l'idéologie que vous a appris votre maître.

Pius se recula un peu, pointa sa baguette sur Dirk et cria :

- STUPEFIX

Dirk se protégea et lança le sort expulso. Le ministre contra le sort. Les sorts fusaient de part et d'autre des deux baguettes jusqu'à ce que Dirk lança le sortilège bombarda maxima sur la statue au centre de l'atrium ce qui l'a fit exploser. Yaxley et Thicknesse lancèrent Arresto momentum sur les morceaux qui s'immobilisèrent un moment pour permettre à ceux se trouvant en dessous de s'éloigner. Dirk profita de cet instant pour entrer dans une des cheminées et sortir du ministère.

Pius se tourna vers quatres employés du ministère et leur ordonna de tout remettre en place. Il traversa ensuite un des longs couloirs du bâtiment et entra dans le bureau de Barnabas Cuffe, le directeur du journal sorcier la Gazette du sorcier.

- Monsieur le ministre, quelle joie de voir, s'exclama Barnabas.

- Epargnez-moi vos civilités, je n'ai pas de temps à perdre avec ça.

- Très bien, que puis-je faire pour vous ?

- Je veux que vous établissiez un avis de recherche sur Dirk Cresswell, dit Pius sur un ton ferme.

- D'accord monsieur, ce sera fait dans la soirée.

- Et je veux que cet avis soit à la une du prochain numéro de la gazette et qu'il soit affiché partout dans les rues des villes et villages sorciers.

- Très bien monsieur. Répondit Barnabas.

Pius tourna les talons et sortit de la pièce pour retourner à son bureau.

Albert Runcorn, un auror ayant été récemment nommé Chef du bureau des aurors, arriva devant une salle fermée à clé qui était gardée par un gardien. Ce dernier salua Runcorn:

- Bonjour monsieur

- Bonjour. Dites moi, les nés-moldus sont toujours enfermés ici?

- Oui, ils commenceront à sortir demain lors de leur audience.

- Très bien.

Albert Runcorn fit semblant de repartir et lança discrètement le sortilège Impero sur le gardien et lui ordonna de libérer les nés-moldus dès qu'il serait parti. Le gardien exécuta ses ordres lorsque l'auror eut disparu de son champ de vision. Il ouvrit la porte et ordonna aux personnes présentes à l'intérieur de partir d'ici. Les nés-moldus ne se le firent pas répéter deux fois et sortirent de la pièce rapidement. Le gardien leur redonna leur baguettes et ils partirent en courant jusqu'à l'atrium.

John Dawlish, un autre membre du ministère, était en train de discuter dans un coin de l'atrium avec un collègue lorsqu'il vit un groupe de personnes courir vers les cheminées. Au moment où ils s'aperçurent que c'étaient des nés-moldus censés être enfermés dans une pièce au sous-sol du ministère, ils tentèrent de les arrêter en leur lançant le sortilège stupéfix. Mais les fugitifs savaient se défendre et ont réussi à s'échapper par les cheminés tout en se protégeant des sorts lancés par Dawlish et son collègue. Quelques secondes après, plusieurs membres du ministère accourèrent jusqu'à l'atrium où ils virent leurs deux collègues énervés car ils n'avaient pas réussis à les arrêter.

Pius, qui venait d'entendre plusieurs murmures agités au niveau de l'atrium, sortit de son bureau et arriva dans l'atrium.

- Que faites vous tous là ? Demanda Pius

- Plusieurs nés-moldus se sont enfuis, répondit Dawlish en s'avançant un peu.

- Comment est-ce possible ? Où est le gardien qui était censé les surveiller ?

Le gardien s'avança et répondit la tête baissée:

- C'est moi, monsieur le ministre.

- Pouvez-vous m'expliquer pourquoi vous avez laisser s'échapper plusieurs nés-moldus qui auraient dû être jugés demain ?

- Je... Je ne sais pas monsieur, lorsque je les ai libérés, j'avais l'impression de ne pas être moi. Comme si, je n'étais pas responsable de mes actes. Répondit le gardien.

- Vraiment étrange, murmura Pius plus pour lui même. Bien, retournez à vos postes. reprit le ministre d'une voix forte. Quant à vous, que cela ne se reproduise plus, dit-il au gardien.

- Oui, monsieur.

Les personnes présentes retournèrent à leur bureau tandis que Runcorn avait observé la scène accoudé à une des balustrades à l'étage, content que son plan est fonctionné.

Le Grand Règne de Lord VoldemortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant