Behind Schwartz

Chapitre 8

Samedi 27 octobre 2012

Newcastle (chez les Styles)

__Niall__

Je regardai Harry m'aider à remplacer une corde de sa guitare d'un un peu trop air nonchalant, surtout après la bombe qu'il venait de lâcher sur Esther et sa famille. Il était persuadé d'avoir découvert le fameux secret qu'elle nous cacherait et il avait attendu une heure avancée de l'après-midi pour me le révéler. Il était 16 heures et on était debout depuis moins de deux heures. Et comme à chaque fois que ses parents désertaient la maison pour le week-end, je squattais chez lui avant qu'il ne soit l'heure d'aller rejoindre Zayn, Louis et Liam chez ce dernier pour une soirée poker.

« Si je comprends bien, Esther et sa famille seraient en planque à Newcastle pour refaire leur vie ? résumai-je.
- T'as tout compris.
- Sa mère a dit quoi exactement déjà ?
- Elle a parlé de personnes qui seraient des assassins. Enfin, c'est ce qu'elle a insinué : ʺTu sais bien de quoi ces gens sont capables !ʺ.
- Et Esther a dit que d'autres personnes les auraient permis de venir vivre ici ?
- Voilà. Sa mère a parlé d'un truc qui leur ait arrivé l'été dernier. A mon avis, ils sont passés à deux doigts de se faire tuer... »

Harry me fit un sourire crispé qui ressemblait plus à une grimace avant de se mettre à accorder sa guitare. Moi j'étais tellement abasourdi que je n'arrivai à me décoller de la commode où je m'étais adossé. Je n'arrivai pas à croire que la fille sage, timide et sympa que l'on connaissait depuis deux mois avait failli y passer à cause d'une bande de truands qui voulaient.... Mais qui leur voulaient quoi au juste ?

« Après, quant à savoir sur le pourquoi, elles n'ont rien dit, reprit Harry.
- Quoi qu'il en soit, ça sent pas bon. Pas bon du tout.
- Ça tu l'as dit. En plus je suis certain que si elle fait de la boxe, c'est pour se défendre. »

On resta longuement silencieux à finir l'accordement de la guitare. Moi je regardais sans le voir le jardin à travers la baie vitrée où des feuilles mortes tourbillonnaient au gré du vent. L'automne s'était définitivement installé.

« Qu'est-ce qu'on va faire ? demandai-je. 
- Lui en parler serait la pire des choses. Elle se renfermerait comme une huitre... Non, on a besoin d'aide.
- De qui tu veux parler ? »
Au même instant, la sonnette de la porte d'entrée retentit dans toute la maison.
« Clic clac c'est ouvert ! s'écria Harry.
- T'as invité qui ? »
La porte du salon menant au couloir de l'entrée s'ouvrit alors sur Sam et Abby.
« C'est pas vrai... soupira cette dernière, faisant mine de partir.
- Toi, tu restes là ! » s'exclama Sam en la retenant par le poignet.

Bien qu'Abby fit une tête de moins qu'elle, elle n'eut aucun mal à l'entrainer jusqu'à un fauteuil où Abby se laissa tomber, visiblement de mauvaise humeur. Harry ne fit aucun commentaire mais il ne cachait pas sa satisfaction. Cet espèce de-

« Qu'est-ce qu'il fait là, lui ? cracha Abby avec mauvaise humeur.
- Euh je te signale qu'Harry m'a invité aussi donc tu peux éviter cette question... » répliquai-je.
Mais pour qui elle se prenait ? Tout ça parce que je 'avais un peu brutalisée le soir de la fête, elle se donnait le droit de me traiter comme un chien.
« Si je vous ai demandé de venir- commença Harry.
- Tu manques toujours autant de tact ! Je croyais qu'on apprenait toujours de ses erreurs pourtant ! répliqua-t-elle avec fougue. 
- Ah ah ah, tu m'as tué...
- Vous voulez bien la fermer ? s'exclama Harry.
- Le manque de politesse, c'est contagieux on dirait... marmonna-t-elle en levant les yeux au ciel.
- Ça va ! » s'énerva Sam à son tour.
Abby lui lança un regard furibond avant de tourner délibérément la tête vers la fenêtre.
« Bon, qu'est-ce qu'il y avait de si important ? » demanda Sam en tournant son regard vers Harry.