La tombée de la nuit arrive très vite après toutes ces choses étranges. Nous avons profité du jardin pendant une grosse partie de l'après-midi jusqu'à ce que la pluie nous force à nous replier dans le jardin d'hiver. Posé autour d'un bon chocolat, nous discutons de tout et de rien oubliant presque ce qui c'est passé la veille ou un peu plus tôt dans la journée. Mais la réalité revient vite au galop quand le soleil disparaît dans la pénombre, laissant le parc du manoir dans une obscurité totale et notre petite pièce seulement éclairée par la fine lumière d'une bougie au centre de la table. Nous continuons à discuter comme si de rien n'était, mais un grincement de porte nous fait sursauter avec Anaïs. Nous nous regardons terrifier, nous respirons un grand coup puis essayons de faire comme si de rien n'était. Mais un grincement accompagné d'un bruit de pièce fait retourner tout le groupe d'un coup. La porte qui conduit à la salle des miroirs est légèrement ouverte. Puis une petite pièce en or roule jusqu'à nos pieds. Arthur la ramasse et la pose sur la table quand plusieurs autres bruits de pièce surgissent de la pièce et roule jusqu'à nos pieds. Il doit y en avoir une dizaine qui viennent de la porte. Personne n'ose désormais les ramasser, Pablo ce lève effrayer et recule en fixant la porte jusqu'à qui se retrouve contre le mur. Il me regarde suppliant de faire quelque chose.
Tout le monde est bien trop effrayé pour bouger et voir ce qui peut bien se passer dans la salle de miroirs. J'ai totalement peur des miroirs en temps normal alors en pleine nuit en sachant qu'il sûrement quelque chose de surnaturel là bas m'effrai d'autant plus. Je serre fort la main d'Arthur avant de me lever, décider. Arthur m'accompagne jusqu'à la porte et je l'ouvre doucement pour essayer de voir ce qui peut bien se passer. Une fois la porte grand ouverte, on entend de nouveau un bruit de pièce, elle roule jusqu'à mes pieds, puis une voix sort de nul part ce fait entendre. " Veux-tu enfin jouer avec moi ?" Je lève doucement la tête mais je sens déjà derrière moi tout le monde se crisper. J'observe la salle et vois deux yeux luisant me fixer. Je me met à crier en fermant la porte en la bloquant avec mon poids. Mais je sens que quelque chose tape dedans comme pour sortir. Je me met de plus en plus à crier et je ne suis pas la seule. Je veux que tout ça s'arrête ! Des larmes commencent à couler sur mes joues tellement j'ai peur. Les autres poussent la table contre la porte, je me dégage après que la porte soit enfin bloquée.
D'un coup tout bruit se dissipe et c'est le calme totale. Le silence pesant envahit la salle, personne n'ose respirer de peur que tout recommence. Mais tout ça était loin d'être fini. D'un coup la table vole dans la pièce et vient s'écraser contre le mur, porte reste close quelque instant avant qu'elle s'ouvre en fraqua. Layla, Anaïs et moi se font propulser au sol et attirer contre notre gré vers la porte. Nous essayons de nous accrocher à tout ce que nous trouvons mais rien à faire, nous sommes toutes les trois envoyées dans la salle avant qu'elle se ferme derrière nous.Les garçons tapent contre la porte et essayent de toutes leurs forces de l'ouvrir en nous appelant mais rien à faire. On est toute les trois enfermé dans le noir complet dans la salle des miroirs. Dans l'un des reflets je vois ces mêmes yeux luisant de tout à l'heure et au crayon de couleur rouge quelque chose commence à s'écrire dessus. Puis la voix commence à surgir de nulle part mais cette fois elle chante une chanson enfantine mais d'une voix très flippante: "Alouette, gentil alouette, alouette je te plumerais ! Je te plumerais la tête, je te plumerais la tête ! Et la tête ! et la tête ! Alouette ! Alouette, gentil alouette, alouette je te plumerais !..." Elle continue à chanter quand d'un coup je sens un courant d'air frais dans mon dos. Puis un murmure me parvient à mon oreille. " Tu veux qu'on joue à l'Alouette ! Tu es l'alouette ! Alors cours avant que je te plume la tête !"
Je me lève précipitamment et me mets à courir dans la salle en me mettant à crier. Les filles ne comprennent pas et m'appellent sans savoir où je me trouve. Puis la petite fille se remet à chanter. D'un coup en pensant que c'était la sortie, je me prends un miroir, je me le suis pris tellement fort que mon nez se met à saigner. Puis mon sang sur le miroir commence à écrire en toute lettre : " Je te plumerais la tête !".
Je me met à crier et m'effondre sur le sol quand les gars arrivent enfin à ouvrir la porte. Il allume la lumière et me découvre devant le miroir plein de sang, Layla avec la planche de ouija dans les mains et Anaïs avec la petite boîte à musique. Sur les miroirs, écrit avec mon sang la chanson de l'alouette. Arthur vient voir mon état pendant que les garçons accompagnent les filles dans le salon. J'arrête le saignement du mieux que je peux et essaie de me relever pour aller dans le salon à mon tour. Il n'est même pas encore minuit que les fantômes nous attaquent déjà. Mais qu'est ce que nous veut cette petite fille. Pourquoi s'attaque-t-elle à moi ?
Une fois tous dans le salon, nous posons les objets sur la table et allumons la télé. Nous espérons tous qu'un bon film nous aidera à faire passer cette dernière nuit plus vite. Mais le calme ne dure qu'une petite heure, quand l'horloge de l'entrée sonne les minuits, toute les lumières du manoir s'éteignent. Puis la mélodie de la boîte à musique envahit la pièce et des rires d'enfants s'approchent. Je serre très fort dans mes bras Arthur et ferme les yeux comme si ça allait me protéger de ce qui se préparait. Puis une petite lumière s'allume au centre de la salle, une petite bougie posée sur la table basse. J'ouvre doucement les yeux et découvre une petite fille en train de jouer à la poupée sur la table de salon. Elle a l'air calme et paisible comme ça. Puis elle lève la tête et nous regarde.
" Vous devez aller vous coucher sinon nounou va se fâcher et vous allez pleurer !
- Comment ça nounou va se fâcher ?"
D'un coup on entend des pièces tomber et rouler sur le sol. La petite nous regarde, prend sa poupée, nous chuchote que la nounou arrive et qu'il faut vite aller au lit et elle se met à courir vers les escaliers.
On se regarde et suis le conseil de la petite fille et nous partons tous dans nos chambres. Avec Arthur nous nous cachons sous la couette et prions pour qu'il ne se passe rien. Des bruits de pas se font entendre dans le couloir, j'espère vraiment que ce n'est pas un de nos amis qui joue les aventuriers. Puis d'un coup les bruits de pas s'arrêtent et la porte de la chambre se met à grincer. Tous les deux cachés sous la couette, personne n'ose regarder qui peut bien entrer. Après quelque seconde la porte calque, et les bruits de pas se font entendre dans le couloir. Puis s'arrête et recommence trois fois. Mais la troisième fois, la fin est totalement différente au lieu du claquement de la porte, la voix d'une petite fille en train de hurler et pleurer envahit le couloir, elle est en train de la supplier de la laisser tranquille et lui promet de ne plus se lever en pleine nuit. Mais comme réponse on entend des coups dans les murs. Je cache la bouche pour éviter de crier. Arthur me sers encore plus fort dans ces bras et on se met tous les deux à pleurer. Nous nous endormons comme ça en espérant que demain sera un autre jour.
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Le Monde Obscur
Horror6 jeunes ont gagné un week-end dans l'une dès plus effrayante maison dit hanté de leur région pour Halloween. Le contrat, tenir du 31 octobre au 2 novembre sans quitté le manoir. Qu'auriez-vous fait à leur place ?