Sangtiment

Chapitre 6 : Aucune parole n'est à l'abris de conséquences terribles

Dans un passé lointain, tous ne faisaient qu'un. Ils étaient puissants, immortels et surtout présomptueux. Et c'est cet orgueil qui causa leur perte. Le père de tous décida de les punir lorsqu'ils commirent le plus lourd des péchés à ses yeux. Il les divisa. Il retira aux métamorphoses leur volonté, aux mages leur puissance et aux vampires leur immortalité. Tout cela en leur confisquant leur seconde partie, leur reflet, ce qui leur permettait de savoir qui ils étaient. 

Les années passèrent et dans l'impuissance, les punis évoluèrent grâce à cette dernière force qui ne pouvait leur être retirer : leur capacité de survivre. Ils tournèrent le dos à ce dieu qui les avait punis et tentèrent de retrouver leur force tout en étant incomplet. Les méthamorphes finirent ainsi par se dissocier ainsi de leur esprit animal et les mages de leur catalyseur. 

Seuls les vampires purent revenir à leur état initial. Tout cela grâce à une seule personne : 

Leur déesse, Ezra. 

C'est l'histoire de deux êtres qui se rencontrèrent et se reconnurent immédiatement comme parties d'un seul et même être. Deux êtres qui exprimèrent d'une telle force leur amour qu'Ezra joignit ses deux mains et pria. 

— Mes chères enfants, vous avez tenté de vivre en subissant cette malédiction. Mais si par l'amour, vous parvenez à sacrifier cet orgueil qui vous à tant coûté, alors vous retrouverez ce qui vous à été volé. Telle est ma volonté et telle est votre mission. 

Cette histoire dont elle était l'une des protagonistes l'a fit sourire. Au fil du temps elle avait changé dans sa forme comme dans son fond et pourtant, le but qu'elle dictait restait le même. Les vampires, rois de ce monde, devaient retrouver leur puissance et toi, que tous croient en ta faiblesse, tu joueras un rôle tout aussi important que celui qui devra t'aimer. 

La femme aux longs cheveux blonds sourit en retirant sa main de la joue de la petite chose endormie et dont le visage se crispait à cause du traitement qu'il subissait. 

— Nahël. Bienvenue chez toi, mon fils, mon enfant, souffla la jeune femme. 

— Ezra...

Tryan assis sur un fauteuil à côté du lit et lisant un livre fronça les sourcils à l'entente du nom qu'avait formulé la masse endormis. Il regarda son camarade qui était juché sur une fenêtre laissant pendre sa jambe dans le vide.

— Comment... 

— Aucun n'a réagi comme ça avant. Ou alors il en entendu parler par cette abomination de mage ? 

Les lettres encrées sur le visage de Nahël commencèrent soudain à s'évaporer laissant une brume s'élever dans les airs comme si sa peau subissait de multiples brûlures. Le jeune calice commença à bouger puis à crier. 

— Raziel ! Appelle l'infirmier !

— Ahhhhhh ! hurla Nahël, ses yeux s'ouvrant soudainement. 

— Nahël ! C'est bon ! Calme toi ! C'est bientôt finit. 

Nahël sembla ne pas entendre les paroles du vampire continua à se débattre maintenu sur son lit uniquement par la force de la créature. 

— Je.... je suis désolé ! cria-t-il des larmes dévalant ses joues. 

— Au moins il aura compris la leçon, souligna calmement une nouvelle voix. 

Alors que Tryan retenait Nahël sur son lit et désespérait de l'arrivée de l'infirmier, il se retrouva dans la même pièce que l'être qu'il détestait le plus au monde. Cette journée était décidément horrible.