Quatrième Chapitre

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Le soleil avait pointait son nez dès le petit matin, promettant une journée transpirante. Adrien était à son piano, ses doigts longs et fins caressaient les touches, ces dernières soumises au moindre appuie. Il était doué, si doué que ne pas regarder les touches ne le dérangeait plus. Le son de l'instrument animait ses membres et son âme. Le regarder jouer était plaisant.
Après une bonne demi-heure de piano, il allât se doucher.

En revenant, une serviette sur la tête, il vérifia son téléphone. Plusieurs messages de Noah lui demandant si il aurait des cigarettes pour lui, Vendredi soir. Un de sa tante, lui souhaitant une bonne journée. Et un de Sasha : "Tu sors cet après-midi ? Il y a l'expo dont je t'ai parlé l'autre jour, et puis il y a le marché enfin la brocante." Il était content que cette sortie tienne toujours, à vrai dire il s'ennuyait à mourir. Il n'avait plus qu'à convaincre sa mère.
Il enfila un t-shirt gris et un short noir. Et descendît en trombe dans les escaliers. Arrivé pied nu dans la cuisine, il trouva sa mère assise sur la terrasse, bouquinant son journal.
-Maman, je peux sortir retrouver un ami dans Becca? Il y a une exposition qui à l'air très intéressante et puis il fait bon et je m'ennuie.
Sa mère soupira bruyamment.
-Comment peux-tu t'ennuyer Adrien, tu as tout ce que tu veux ici. Tu ne profites jamais du jardin. Non, cette idée ne m'enchante pas, tu as travaillé ton piano et ta chambre est niquel ?
- Oui maman, souffla Adrien.
Un court silent prît place.
- Tu rentres pour 17h. Pas plus, sinon je ne te laisse plus sortir comme ça. Amélie a des courses à faire au marché de toute manière, elle t'amènera en voiture quand elle part, vois avec elle, dît Madame Miles d'un ton neutre.
Un sourire s'emparât des lèvres du blond. Après l'avoir remercier, il s'empressât de trouver ladite Amélie.

Adrien

Après m'être mit d'accord avec Amelie, je m'empresse de répondre à Sasha : "Je peux on va pas tarder !"
J'ai mît mes lunettes de soleil, enfilé mes vans et un sac a dos marron. J'ai pris mes sous et j'ai rejoint Amélie à sa voiture.
Durant le chemin, très court en voiture, on a prit le temps de parler. Je l'aime beaucoup Amélie. Elle se montre dure parfois, parce que mes parents le veulent, mais je la vois comme une deuxième maman.

Arrivés au mini parking, elle ne pût s'empêcher de m'embrasser le front.
-Maman m'a dit 17h, la prévenais-je
-Il est 14h, tu as le temps. Mais comment tu comptes rentrer ? Je serais déjà à la maison, tu veux que je viennes te chercher?
- Hmm... Si je ne peux pas faire autrement, je veux bien.
Elle se met à ricaner sous ma réponse floue.

Je me dirige vers le centre-ville, il ne m'a pas fallut plus d'une minute pour accéder au marché, longeant toute la rue principale. Impossible de mettre la main sur une touffe brune. Ça avait pourtant commencé. Au même moment, un Sasha portant un marcel rouge bordeau orné de colliers et un short vintage Levi's, fait son entrée. Il n'avait pas oublié ses lunettes de soleil cette fois-ci, calées sur le haut de sa tête.
-On ne t'a pas trop embêté pour venir jusqu'ici? me demanda-t-il
-Bizarrement non.

Il y a du monde, ce n'est que le marché du coin de Becca. Mais, les produits sont artisanaux et authentiques. Et l'exposition d'art n'était apparemment pas à manquer. Je sais comme Sasha adore cet endroit, il n'a jamais loupé un seul marché de ce genre, sauf lorsqu'il doit rendre visite à sa mère.
On marche tranquillement, enfin lentement, le temps que les yeux noisettes de mon ami ont fini de scruter chaque étalage et chaque tableaux. Pour ma part, si il se présentait un vendeur de bouquin de poésie ou même d'essai, je serais le plus heureux. Il avait repéré un tableau avec un tournesol peint à l'huile. Il était de taille moyenne, comparé au prix. Ses yeux brillaient.
Sasha a vraiment l'air d'un enfant. Je souris doucement.
-Pourquoi tu souris comme un abruti? me demande soudainement Sasha, s'étant tourné vers moi.
Mon visage apaisé se transforma vite.
-Je ne souris pas comme un abrutit! La ferme!
Cet imbécile se contente de ricaner, ignorant totalement ma scène. Il est vrai que je sourias comme un abrutit , mais cet abrutit n'avait pas à me le faire remarquer.

Le soleil narguait nos peinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant