[SOIXANTE-ET-UN]

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𝐏𝐑𝐀𝐆𝐌𝐀


« Ce monde tourn'ra rond seulement si j'le prends à contre-sens. »
— Népal, Millionaire, Adios Bahamas.



YUNA FIJII 2019 - Paris Centre

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YUNA FIJII
2019 - Paris Centre


Je suis avec les filles dans un petit café dans le centre de Paris, comme un peu chaque semaines, nous essayons de nous rejoindre quand nous avons pas trop de travail pour se raconter les derniers potins de la semaine, voir même, les derniers exploits de nos copains. C'est presque et quasiment sur eux que l'on discute, rien de méchant mais juste que, nos hommes sont vraiment des sacrés spécimens, je pense quand même que entre Tímea et Dalia, avec le reste des filles, nous avons les plus calmes. 

Tímea - Depuis que l'on a emménagé ensemble, ce mec cherche vraiment ma mort, il est insupportable.

Zora - En même temps, Mathieu est un peu un enfant encore. Elle ricane. Il sait que tu pars au quart de tour pour presque rien, il aime quand ça fait des étincelles le petit.

Tímea - Ouais bah bientôt il va aller faire des étincelles ailleurs celui-là, il va rien comprendre. On rigole toutes, ce couple est vraiment incroyable ensemble.

On assiste souvent à des clashs entre eux mais sous forme d'improvisation, il rap tous les deux, comme dans des RC, c'est parfois violent mais ils se bouffent l'un l'autre du regard à chaque fois, malgré ça et ça montre bien que ces deux là, c'est plus que de l'amour. Je les adores.

Dalia - Ah mais je vous ai pas encore dit ce qu'il s'est passé avec Hakim cette semaine.

Yuna - Non mais tu vas nous le dire. Les filles rigolent et je pouffe de rire.

Dalia - C'est pas drôle les filles. On pouffe de rire. Avant de partir pour le boulot, j'ai mis le linge blanc dans la machine, j'ai laissé un petit mot pour que mon petit mari d'amour appuie juste sur le bouton et qu'après, il enchaîne sur une machine de couleur. Autant dire que je doute un peu de la vue d'Hakim puisqu'il a rajouté mon linge de couleur avec mon blanc. On éclate de rire alors que Dalia essaie de ne pas rire. Tout le blanc a finit rose voir même rouge pour certaines choses.

Zora - Attend mais, il est con ? On continue de rire.

Dalia - Je sais pas, j'ai envie de me dire qu'il était peut-être mal réveillé ou qu'il a mal compris ce que je lui avais demandé de faire. Heureusement pour lui, mes tailleurs n'étaient pas dans la machine. Elle lâche un petit rire.

Amael - Théo me l'a fait un jour, autant dire que je l'ai pas pris de la même manière. Il a vue dans mes yeux qu'il avait qu'une seule solution, taper une pointe. Les filles ricanent et mes yeux s'arrêtent sur le rire qui manque, ce petit rire particulier qui appartient à Tímea.

Elle fixe l'écran de son téléphone, les mains tremblantes. Je fronce les sourcils, elle lâche un sanglot, attrape son sac et s'enfuit en courant du restaurant, bousculant au passage, quelques personnes, je me lève pour la rattraper mais elle est déjà bien trop loin dans la rue. Je reviens dans le café auprès des filles, je comprend pas vraiment ce qu'il se passe avec Tímea.

Dalia - Il lui arrive quoi ? C'est Mathieu ? Je hausse les épaules.

Zora - Euh les filles... Elle regarde son téléphone avant de relever le visage vers nous, un air moins enjoué que tout à l'heure. On ferait mieux de rentrer pour aller voir les garçons...

Amael - Qu'est-ce qu'il se passe Zo' c'est grave ? Elle ouvre doucement la bouche et mon cœur commence à battre rapidement dans ma poitrine. Zora Castelle grouille toi merde ! Il se passe quoi ?!

Zora - C'est Clément. On la regarde toutes les trois, je pose une main sur ma bouche et je pense directement à Ken. I-il est... je- Mikael vient de m'annoncer son décès. Elle finit doucement, la voix basse.

Brutal. Plus rien autour de nous, nous importe sur le moment, on se regarde toutes les quatre un court instant avant de prendre nos affaires rapidement, dans un silence calme, on ne perd pas de temps pour quitter le café et rejoindre rapidement nos appartements pour retrouver nos hommes. J'envoie un message à Ken pour lui dire que je suis en route et que j'arrive chez lui, sa réponse apparaît sur l'écran de ma voiture, il me dit juste qu'il est pas chez lui, mais dans un autre endroit, là où je me presse de me rendre pour le rejoindre.

J'entre dans ce lieu que je n'ai pas du tout l'habitude de fréquenter, je remarque directement Ken qui est assis dos à moi sur les derniers rangs. Le cœur meurtri par cette nouvelle, les yeux un peu mouillés de perdre un proche, je m'approche de l'homme que j'aime, qui a perdu lui, un frère. Il a la tête entre ses mains, son dos et sa poitrine secouée par des sanglots silencieux. Je m'approche doucement de lui, je glisse ma main sur sa nuque et j'embrasse le haut de son crâne, découvert de toute casquette.

Yuna - Takaramono... Il relève doucement la tête et je le prend contre moi, son visage dans ses mains sur mes jambes, je caresse son dos et dépose un baiser sur sa nuque. Je suis là.

Je lâche une petite larme de voir mon homme comme ça, dans cet état. Je m'en veux presque de ne pas avoir été là quand il a appris la nouvelle.

Yuna - Deborah te l'a annoncé ? Il hoche doucement la tête et je continue de caresser son dos.

Ken - On a fêter son anniversaire il y a même pas un mois. Il parle, la voix enroué par ses pleurs.

Yuna - Je sais. Je dépose des petits baisers dans sa nuque et je reste proche de lui.

Il y a encore quelques jours, nous avons vu Clément au studio, c'est fou ce que la vie peut être autant cruel que belle.




3/3 🍃

Ce chapitre me touche beaucoup trop 🥺
Encore cinq chapitres, l'épilogue avant de dire au revoir à Yuna et Ken 👉🏼👈🏼

Instagram : nbksag 🤍

PRAGMAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant