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𝐏𝐑𝐀𝐆𝐌𝐀

« J'avance, car l'avenir m'attire. »
— Nekfeu, Humanoïde, Cyborg.


YUNA FIJII2017 - VIIe arrondissement

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YUNA FIJII
2017 - VIIe arrondissement



Je grogne en entendant mon téléphone qui se mets à sonner et vibrer en même temps sur ma table de chevet. Moi qui voulait dormir un peu plus longtemps aujourd'hui, pour une fois que je me sens bien et pas bouffée par mes émotions, je souffle et j'attrape mon téléphone, je décroche sans même faire attention à qui je vais répondre.




Conversation téléphonique :

Yuna - Qui que tu sois, je te déteste. J'entends un petit pouffe de rire.

Ken - D'accord alors, je prend note. Tu dormais vraiment là ?

Yuna - Oui, je voulais faire une grasse matinée. Je garde mes yeux fermés, soudainement apaisée par sa voix au téléphone.

Ken - Yuna, il est quinze heures. J'ouvre les yeux et je fronce les sourcils, j'écarte mon téléphone de mon visage et je regarde l'heure sur le haut de mon écran, je me laisse retombée contre mon matelas.

Yuna - Merci Ken mais me suis endormi à quatre heures du matin, j'étais pas fatiguée. Je referme mes yeux, j'ai envie de dormir moi.

Ken - Tu as foutu quoi jusqu'à quatre heures du matin ?

Yuna - Netflix. J'entends un nouveau rire de sa part. Ne rigole pas, Netflix est mon ami pendant mes insomnie.

Ken - Je te crois, je te crois.

Yuna - Tu voulais ? Je me tourne sur le dos et je remets bien la couette sur moi.

Ken - Tu veux pas passer au stud après ? Je plisse les yeux.

Yuna - Tu sais, après ce que j'ai appris l'autre jour, j'ai plus forcément envie de venir. Je l'entends pouffer de rire et je lève les yeux au ciel avec un léger sourire.

Ken - Je suis pas dans ce studio là aujourd'hui. Je passe ma main sur mon front.

Yuna - Baka (idiot). Pourquoi tu veux que je vienne d'ailleurs ?

Ken - J'te laisse venir pour voir. Je grogne et je me laisse retombée sur le matelas à côté de moi.

Yuna - Si c'est une mauvaise blague que tu organises avec les garçons, je te jure Ken, tu es un homme mort.

Ken - Cool, je vais pas mourir jeune. Je lève les yeux au ciel et je grogne une nouvelle. J't'attends Yuna.

Yuna - J'arrive. Je raccroche et je souffle longuement.

Moi qui voulait encore dormir un peu après notre appel, je crois que l'idée est foutue maintenant. Puis quinze heures, j'abuse un peu quand même, j'aurais du mettre un réveil à midi, c'est la première fois que je ne pense pas à le faire d'ailleurs, peut-être que j'avais besoin de sommeil, inconsciemment.

Je me lève de mon lit et je marche jusqu'à ma salle de bain pour aller prendre une bonne douche chaude. Une fois que c'est fait, je brosse mes dents en me fixant dans le miroir de ma salle de bain, les cernes que je me traîne sont juste immonde pareil pour mes yeux, ils sont tout petit, signe que je suis fatiguée et quelques-uns de mes vaisseaux ont éclatés, rendant le blanc de mon œil rougeâtre. Je recrache mon dentifrice et je m'occupe un peu de mon visage, j'applique juste de la crème et juste un petit coup de mascara.

Je vais jusqu'à ma chambre et je mets des sous-vêtements, un jeans taille haute avec une coupe droite, un petit pull fin à manche longue noir avec un col coulé, je glisse mes pieds dans des bottines chaussettes au talons carrés. Je prend une veste, mon sac à main et je pars de chez moi pour regagner le studio BlackBird qui est situe dans le quatrième arrondissement, pas si loin de la place de la bastille.

Tout le long de la route, je tapote sur mon volant au rythme de la musique que j'écoute d'une seule oreille. Encore une fois plongée dans ce tourbillon de pensées noires, j'ai l'impression que je ne vais pas en finir, que je ne vais jamais m'en sortir et que je vais rester comme ça, autant au fond du trou jusqu'à ce que la fin arrive. Mais je ne laisserai pas la fin m'avoir, pas maintenant.

J'expire bruyamment par le nez et je me gare sur une place de libre dans la bonne rue. Je me détache et je récupère mon sac, je ferme ma voiture et je marche sur le trottoir pour regagner les studios de production qui appartiennent à Ken. Je sonne à l'interphone et la porte se déverrouille, j'entre directement dans le hall et je marche dans le grand couloir pour rejoindre les studios, je regarde un peu autour de moi, les lumières sont éteintes dans le grand salon ainsi que la cuisine. Je pince mes lèvres entre elles et je ralentie doucement ma marche.

La porte du fond du couloir s'ouvre, je fais un petit sourire en voyant Ken, sourire qu'il me rend. On se fait la bise et j'entre dans la pièce, là où il y a quelques personnes que je reconnais instantanément. Il y a Diabi, c'est l'un des beatmakers de Ken, il me semble qu'ils ont commencés a vraiment bosser ensemble pour Cyborg, il y a Syrine, un ami de toute l'équipe que j'ai pu rencontrer plusieurs fois, c'est un réalisateur, je sais qu'il a réalisé pas mal de clip des garçons dont un de Raphaël. Je leur dis tous bonjour avant de m'installer sur le canapé du studio comme Ken m'a invité à le faire.

Je me demande vraiment pourquoi, je suis là, dans ce studio, avec eux.

PRAGMAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant