Histoire à choix: Deux frères, un cœur (Hanako ou Tsukasa x Reader)

Chapitre 1: Disparaître

2 choses: J'ai un peu de mal à respecter certaines expressions car l'anime n'est pas en français, je me suis permis d'interpréter un peu ou d'y aller littéralement. Je vais écrire comme si le personnage principal est une fille mais les garçons sont libres de lire, après tout je vais garder le plus possible flou sauf dans les adjectifs et ce genre de détails. Aussi s'il y a des abréviations, exemple classique: (T/P), elles seront expliquées ici-haut. Bonne lecture!

Je baisse la tête, enfonçant le menton dans mon cou et pressant le pas dans le couloir. Je peux voir le soleil qui se couche dans la fenêtre non loin, mais sincèrement, je n'en ai rien à faire. Je ne pense qu'à une chose: parvenir à destination. J'aurais tant aimé entendre cette rumeur avant aujourd'hui, ça m'aurait évité tant de problèmes, mais bon.

Je m'écarte du chemin d'un petit groupe de filles qui reviennent des toilettes en bafouillant un timide "salut". Mais elles ne me remarquent pas. Personne ne me remarque jamais, de toute façon.

-Merci de m'avoir prêté tes vêtements, j'en avais assez d'être trempée! Franchement, m'échapper sa bouteille d'eau dessus... il croit que c'est comme ça qu'il va me séduire?

-C'est rien, t'inquiète, je devais justement me changer avant d'aller rejoindre mon mec au cinéma, alors je n'avais même plus besoin de ce linge-là, tu me le rendras après l'avoir lavé!

Je secoue la tête en poursuivant mon chemin. Durant un instant, j'envisage de leur dire que les toilettes sont hantées, mais je ne parle pas à ce genre de filles populaires qui n'ont rien à faire de moi. Je me rends jusqu'à mon but et j'entre dans la pièce dont les lumières sont éteintes, marquant la fin de la journée. Seules les lumières de secours demeurent allumées. D'un pas un peu plus lent, dans une tentative de discrétion, je m'avance devant les cabines aux portes entrouvertes, jusqu'à celle, fermée, tout au fond. Je tourne la poignée; verrouillée, évidemment. J'inspire profondément avant de toquer trois petits coups en murmurant d'un seul souffle un peu craintif:

-Hanako-san, Hanako-san, Hanako-san.

Dans un long grincement aigu, la porte s'entrebâille, laissant apparaitre les doigts qui la tirent vers l'intérieur. Ma mâchoire se serre, les poils de mes bras se redressent, les battements de mon cœur s'accélèrent. Je tends la main pour tenter d'attraper celle de la personne dans la cabine, préférant cela à me laisser surprendre. Toutefois, je ne sens rien... sauf une sensation de froid alors que mes doigts traversent ceux du fantôme. Celui-ci semble surpris, la main se retire rapidement derrière la porte. Je sens alors un contact sur mon épaule, une présence dans mon dos. Avant que l'être ne puisse tenter quoi que ce soit, je demande calmement, sans me retourner:

-Tu es bien le fantôme qui hante la salle de bain?

-Hmm? Je préfère le terme apparition.

Ce n'est définitivement pas une voix de jeune fille. Je pivote, retenant mon souffle pour contrôler le rythme des battements pour le moment effrénés de mon cœur. Mon regard se pose sur lui. La première chose que je remarque sont ses yeux ambrés qui scintillent dans la pénombre. La deuxième; son sourire malicieux. Ses cheveux sombres sont un peu longs, assez pour retomber entre ses yeux jusqu'au milieu de son nez. Il porte un chapeau et une veste et un pantalon noirs et rouges, et semble plutôt petit. Il flotte à quelques centimètres du sol, les mains repliées devant lui, et arbore un air sceptique alors qu'il affirme:

-Je m'attendais au moins à un sursaut ou quelque chose du genre... Est-ce que j'ai raté mon entrée?

-Tu devais pas être une fille, avec une coupe carrée et tout?

-Je ne suis pas vraiment dans ce style ces temps-ci, se contente-t-il de lâcher naturellement, comme si ce n'était pas bizarre.

-Euh... ok? Mais tu es un gars? Qui hante les toilettes des filles? Ça, c'est vraiment bizarre. T'es quoi, un pervers?

Toute vie semble quitter son visage, aussi mort soit-il. Il me contourne pour flotter vers sa toilette, la tête basse et l'air sombre. En lui criant d'attendre, je tente de poser la main sur son épaule, mais idiote que je suis, j'avais oublié qu'il était un être immatériel. Je perds l'équilibre, et il s'en serait fallu de peu pour que je me retrouve la tête dans la toilette. Heureusement, je parviens à rester sur mes pieds. Mes lèvres sont sèches, les battements de mon cœur et mes respirations, rapides malgré mes efforts pour les contrôler et ma voix, tremblante alors que je m'exclame:

-Reviens! Tu n'as pas exaucé mon souhait. J'ai besoin que tu me fasses disparaitre!