« PANDÉMIE »
L'extermination
« ESPOIR ET DÉSESPOIR »Chapitre 2
Le décor qui se plante devant moi me répugne et fait bruler en moi le peu d'espoir que je nourris encore . L'espoir que toute cette situation change et que tout redevienne comme avant. Les couleurs de cette ville sont ternes, noires, sombres et même les rayons du soleil n'effacent pas l'emprunte que laisse cette pandémie. C'est indélébile comme une marque laissée à tout jamais...
Je suis consciente que les choses ne seront plus jamais les mêmes. Je ne vais sûrement pas revoir d'aussitôt le petit Tommy faire du tricycle devant sa maison juste en face de la mienne ou encore Emma Philips, une jeune ado rebelle filer en douce par la fenêtre de sa chambre pour assister à des soirées avec ses amies. Toutes ces petites choses qui me paraissaient tellement banales à l'époque.
Aujourd'hui, des dizaines d'hélicoptères volent au-dessus de nous. Le gouvernement s'en sert non seulement pour répéter les infectés mais aussi pour nous surveiller. J'ai constamment l'impression que nos moindres faits et gestes sont observés et que même dans nos maisons, nous ne sommes pas à l'abri des regards.
Les infectés sont conduits au laboratoire de la base P2 que certains surnomment « la zone sainte ». Jason y travaille en tant que biologiste depuis plus de cinq ans déjà. Nous passons parfois nos journées à parler de son boulot et de tout ce qui ce passe dans cette fameuse zone sainte. D'après ce que Jason m'a dit, des tests sont effectués sur les infectés afin de trouver impérativement un vaccin. Même s'il m'épargne sans doute beaucoup de détails, j'ai la sensation que ces tests sont peut-être sûrement inhumais et cruels.
Ayant travaillé avec et pour le gouvernement quand j'étais à l'armée, je suis très bien placée pour savoir de quoi il est vraiment capable.
Il commandite des actions et passe son temps à dire que s'il fait cela c'est uniquement pour le bien de la population. Sauf que très peu de personnes en tirent des bénéfices. Le profit du gouvernement est toujours supérieur à celui de la population. En terme de pourcentages, on parle de près de 85% d'intérêts contre 5% qui reviennent véritablement à la population et 10% restants à leurs alliés.
C'est le deal parfait qui satisfait les gros bonnets et qui permet à notre très cher gouvernement de se faire beaucoup d'amis. À partir du moment où les chiffres sont annoncés et que les pourcentages sont départagés, les pattes se dressent et certains sont corruptibles plus facilement car pour passer certaines portes il faut avoir des noms mais pour atteindre ces noms il faut avoir des chiffres. Tout le monde veut avoir sa part du gâteau.
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PANDÉMIE : L'extermination
Ciencia FicciónTrois ans après l'arrivée d'un virus mortel, Manhattan City se retrouve bouleversée. Cette petite ville des États Unis d'Amérique fait face à une épidémie causée par Le C-228, un virus qui attaque lentement les cellules cérébrales de ses victimes. ...