Trois ans après l'arrivée d'un virus mortel, Manhattan City se retrouve bouleversée. Cette petite ville des États Unis d'Amérique fait face à une épidémie causée par Le C-228, un virus qui attaque lentement les cellules cérébrales de ses victimes.
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« COLÈRE ET DÉCEPTION »
Chapitre 3
Manhattan City, 08h32
Le soleil vient de se lever. Quelques rayons s'introduisent dans la pièce. Ils passent entre les trous d'une grande fenêtre à ma gauche. Mes yeux piquent légèrement. Je les frotte et me prépare à me faire brûler les rétines à cause de la lumière du jour.
Mon corps s'engouffre dans les draps qui sont encore frais. Ça sent la lavande et Dieu seul sait à quel point j'aime cette odeur le matin. Mes mains glissent sur le lit. Elles sont à la recherche d'un corps chaud et robuste. Je ne tarde pas à le trouver. Grande est ma satisfaction quand j'ouvre enfin les yeux et que le visage à moitié endormi de Jason est la première chose que je vois. Je souris sans me retenir tout en lui caressant le visage.
— Bonjour, bien dormi ? Je lui demande d'une voix fatiguée.
Il répond en hochant la tête avant de se retourner et de me faire dos.
Un bruit assourdissant vient faire siffler mes oreilles. Je sais instinctivement que le haut parleur de la ville vient d'être allumé. Après trois bip sonores, une alarme retentit.
— « Ceci est un message du gouvernement américain » , entame une voix féminine et robotique avant de laisser la place à une bande son de notre hymne nationale.
Je me redresse rapidement. Jason également. Il s'assoit au bord du lit puis reste silencieux. Nous attendons tranquillement que le porte parole de notre cher gouvernement intervienne.
— Mes chers compatriotes. Notre pays traverse actuellement une crise sanitaire. D'après les récentes statistiques, le nombre d'infestations au virus de Chaupal ou C-228 grimpe à grand pas. Sans compter sur les autres statistiques données par les continents voisins. Cette situation empire de jours en jours. Au vu de cela et dans le soucis de votre bien être à tous, nous avons décidé de tester tous les citoyens de cette ville afin de dépister rapidement les cas infectés et les interner avant que le taux de contamination n'augmente de façon encore plus croissante.
Je sors du lit puis me dirige vers la fenêtre. Je jette ensuite un coup d'œil à l'extérieur. Comme hier soir, la rue est complètement vide. Seuls quelques hélicoptères défilent dans le ciel. Toutes les maisons sont fermées et aucune autre voix en dehors de Charles Stellman, le porte parole du gouvernement n'est entendue.
— ...et n'oubliez pas que peu importe ce qu'il se passe, nous devons rester forts. Que Dieu bénisse l'Amérique. Je vous remercie, conclut Stellman avant qu'une autre bande son, cette fois-ci une hymne des laboratoires de recherche de la base P2 ne vient boucler son message.
