NANATSU NO TAZAI | Il lui était vraiment difficile d'exprimer ses sentiments. Il n'y connaissait véritablement rien à l'art d'aimer ; comment pouvait-il avouer ce qu'il avait du mal à comprendre à cette personne ?
Il n'avait pas la réponse avant cec...
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— Aucun regret,seulement des remords.
CE SOIR D'HIVER GLACIAL, il avait fini son travail. Il était un soldat de Camelot – assez ironique, on sait. Puisque la paix était revenue, il ne cessait de ne faire simplement que des rondes dans le château et autour de la ville. Alors, sachant qu'il trouvait ce travail barbant, elle l'avait rejoint en dehors de la ville, des desserts dans les mains, pour venir l'accueillir, sachant pertinemment que sa dernière ronde était celle derrière les murs.
Elle le rejoignit et ils se posèrent dans l'herbe, prêts à déguster les bienfaits de la nourriture sucrée. Elle était heureuse de savoir si sa cuisine allait lui plaire tandis qu'il abordait un fin sourire sur son visage, touché par l'attention de celle dont il rêvait. Alors, en douceur, il approcha le gâteau dont l'odeur était plus qu'alléchante. Cependant, avant même de planter les dents dans le moelleux, du sang coulait d'entre ses lèvres. Encore inconscient de ce qu'il se passait, il était confus et son temps de réaction beaucoup plus long qu'à l'époque.
Sa druidesse lâcha un hoquet de surprise avant de se retourner soudainement derrière eux. Elle pouvait apercevoir quatre hommes et une femme qui se tenaient les mains tandis qu'une sorte de clou lévitait avant de soudainement disparaître. Elle tourna son regard vers son beau démon avant de voir un autre clou apparaître, le sixième pour être plus exacte. Prise par surprise, elle entendit un bruit métallique qu'une microseconde plus tard, ce sont des cris qui laissaient parcourir ses oreilles. Elle pouvait voir son beau démon, un bras levait et son épée dans la main, tachée de sang.
— Voilà qui est pathétique, grogna-t-il honteux de s'être fait avoir de la sorte.
Elle tourna rapidement son regard vers les assaillant tous à terre avant de rapporter rapidement son regard vers lui.
— Tu saignes, je vais t'aider, ajoute-elle rapidement.
— C'est bon. J'ai déjà assez honte, soupira-t-il voulant s'en foutre une à lui-même.
Il avait tellement honte de se montrer si faible devant elle, celle qui l'avait vu avec tant de fierté et de puissance à l'époque où elle était sa prisonnière. Sa fierté en prenait un coup qu'il n'avait qu'une envie : fuir.
— N'est pas honte ! Ça fait un an, presque deux, qu'il ne se passe rien, pas même un conflit ! Les autres ne veulent même pas s'entraîner avec toi, c'est normal d'y baisser sa garde. De plus, en vue de la situation, leur plan était prévu depuis longtemps, ils ont été assez minutieux pour te prendre par surprise et ne pas t'affronter de front, rajouta-t-elle détaillant son analyse.
— Même ! Je suis un héritier, celui d'un démon ! cria-t-il.
Elle souffla, comprenant parfaitement ce qu'il pouvait ressentir, cette sensation de faiblesse qui parcourt ton corps entier, celui qui ne te quitte pas avant un bon moment, celui qui empiète ta confiance. Cependant, avant même qu'elle ne puisse l'aider à se relever, il cracha une nouvelle fois du sang. On pouvait voir un nouveau clou transperçait avec lenteur le dernier endroit où logeait son dernier cœur. Ayant une prise de conscience rapide, elle attrapa le clou et le tira de toutes ses forces, elle ne voulait pas le perdre, pas maintenant ni dans un futur lointain. Pourtant, rien à faire, elle n'arrivait pas à l'enlever et il continuait de s'enfoncer avec une lenteur si douloureuse, laissant de fines larmes s'échapper.
