Si près du but etpourtant si loin. J'ai vraiment cru que Logan allait me prendrecontre ce mur à côté de la chapelle. Je n'en ai pas dormi de lanuit. Surtout que ma famille a passé la nuit à Édimbourg. Je melève donc ce matin le sourire aux lèvres. Je suis empressée devoir le Comte. Je passe ma cape par-dessus ma tenue de nuit. Je sorsdans les couloirs du château. Les œuvres d'art affichées sonttoutes couvert d'or – c'est vous dire la richesse de cettefamille – je continue ma promenade matinale dans l'enceinte quandla voix de la Marquise résonne :
- Enéa, mon enfant,avez-vous bien dormi ?
- Comme un loir,répond-je.
- Ravi que notredemeure vous ai donné satisfaction de votre sommeil, se ravit laDuchesse.
Je souris. Prenantplace à la table d'honneur, une servante m'offre le thé et degâteaux aux amandes. J'attrape une tranche de brioche que jetartine de confiture afin de croquer cette dernière. C'est à cemoment que débarque Logan, vêtu d'une blouse et du plaid du clan.Il déploie une telle beauté que mon corps s'enflamme à sa vue.Je baisse la tête de façon à cacher mes joues devenues rouges.
- Bien le bonjour chèrefamille, chers amis, s'exclame-t-il.
Sans y prendre garde,le Comte vient s'installer à mes côtés.
Oh non non non !
Les souvenirs de ladernière soirée entre ses bras réapparaissent par flashs. Sesbaisers, ses caresses, son parfum, oh seigneur, tout m'enivre chezlui. Les discussions entre nos familles vont bon train. Tous seréjouissent encore du mariage de Malise et de Darren qui se fontattendre.
- Il en va sans direque le Comte des Scones doit être un amant parfait, ricane Calum.
- Qu'en sais-tu cherfrère ?
Je vois Logan éclaterde rire. Sacrebleu, qu'est-ce qu'il lui prend ? Nos parentsnous regardent avec étonnement.
- Moins fort,murmuré-je.
- Pardonnez-moi pourmes cris, lance le Comte, premier du nom.
- Logan, pensez-vous aumariage à présent que votre sœur a célébré ses noces ?Interroge le Duc.
- Évidemment que j'ypense, je cherche la perle rare, Père, mais il semblerait quepersonne ne se profile à l'horizon.
- Je vous ai transmistoute une liste de jeunes femmes à marier, ajoute la Duchesse.
– Et je vous enremercie. Sachez que j'ai étudié cette dernière. Personne nesemble me convenir, s'excuse-t-il.
- Comment pouvez-vousdire cela ? s'inquiète sa mère.
- Je ne veux pas vousfroisser Mère. Je vous rassure, je trouverai une épouse.Laissez-moi du temps, je vous prie.
- Bien entendu, monfils, mais étant l'aîné de cette fratrie, il serait temps d'ypenser sérieusement.
Il semblerait que je nesois pas la seule à subir quelques pressions familiales sur lemariage. Cela risque d'être compliqué de faire accepter notreliaison à nos familles. Je manque de m'étouffer avec mon thélorsque la main de Logan se pose sur ma cuisse, à l'abri desregards.
Parbleu !
- Comtesse, vous allezbien ? s'inquiète-t-il.
Àvotre avis ? Est-ce vraiment l'air d'aller bien ? Vousm'avez surprise avec ce geste inattendu.
- Mieux, merci Comte.
Son sourire en coin memontre à quel point il est heureux de cette réponse. Vilainchenapan, ma vengeance n'en sera que terrible. Je n'ai pas dismon dernier mot.
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Les Choix d'Enéa
RomanceAu Moyen-âge, alors que la guerre sévit entre l'Ecosse et l'Angleterre, Enéa profite de sa liberté. A tout juste dix-huit ans, elle entend décider de ses propres choix au grand dam de ses parents. Le retour de son premier amour lui donnera-t-elle ra...