Chapitre 3 -Bal de la Saint Andrews

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Saddell


Farouchement opposée àma mère après la visite des Mac Rury, je suis confinée dans machambre jusqu'au mariage de Malise. Mon incartade à cheval afortement déplu à la Marquise.

- Rendez-vous compteEnéa, si Logan ne vous avez pas suivi, où seriez-vous à cetteheure ? Vous devriez avoir honte, m'a-t-elle réprimander.

Heureusement qu'il nereste quelques jours avant les épousailles de mon amie. Je netiendrais pas plus longtemps entre ces murs. Je repense au baiser duComte encore et toujours. J'en rougis à l'image de la bouche deLogan sur la mienne. Je réfléchis à ce qui ce serait passé si jene l'avais pas repoussé. Comment ai-je pu me laisser toucher de lasorte ? J'en frissonne.

Ce guerrier hantechacune de mes nuits à présent.

Pendantmon confinement, j'ai reçu la visite du Marquis. Le pauvre, commeà son habitude, s'est excusée maintes fois du comportement de mamère. Il m'a gentiment fait comprendre que je devais penser aumariage en acceptant de charmants rendez-vous avec des seigneurs etautres nobles qu'Adélaïde aura choisi. Je l'ai congédié demes appartements sans donner de réponse favorable, préférantbougonner toute seule. Cela n'a pas eu l'air de le traumatiserpuisque le revoilà au pas de ma porte avec mon déjeuner.

- Bonjour Comtesse,voici votre repas et votre courrier, m'informe-t-il.

- Bonjour Père.

- Êtes-vous demeilleure humeur pour une discussion ?

- Pas spécialement.

- Si vous continuezd'être insolente, je vais devoir sévir, s'agace-t-il.

- Quels châtiments mesont réservés ? Le fouet ? Le fer rouge ?

Il me regarde avec desyeux noirs.

- Pour le moment, aucunchâtiments n'a été requis pour vos cas, cher enfant. Je prie leciel de vous comporter comme une jeune femme discrète et docile etnon comme tel.

- C'est-à-direpère ?

- Vous n'êtes plusla petite fille que j'ai élevé. Certes, vous êtes devenueadulte, sachez tout de même que je suis toujours responsable de vousalors prouvez-moi que je vous ai bien éduqué.

- Marquis, je suisdevenue une femme à présent. J'ai beau être sous votre coupe, iln'en reste pas moins que j'ai certaines aspirations. Je veuxchoisir mon époux par amour et non par je ne sais quel contrat entredeux clans, rétorqué-je.

- ENEA !

- Oui ?

- Votre insolence ne meblesse nullement, sachez que je reste votre père à vie.

- Et ?

- Par pitié, écoutezvotre mère et assurez-vous de satisfaire ses désirs.

- Laissez-moi vous direpère, vous aurez beau m'obliger de me marier avec tel seigneur, nesoyez pas surpris si je disparaissais.

- Pourquoi doncallez-vous disparaître ?

- Pour vivre en étantredevable de personne, conclus-je.

- Apprenez chèreenfant, que je ne souhaite que votre bonheur. Je n'empiète pas survotre vie privée, j'essaie de trouver un terrain d'entente entrevotre mère et vous, se lamente-t-il.

- Votre sollicitude metouche, pardonnez-moi de m'emporter autant contre vous. Je me douteque vous appliquez seulement les ordres de la Marquise.

Je le vois souffler. Ilne s'attendait pas à avoir deux femmes de caractère dans unchâteau. Il me salue pour parfaire à ses occupations quotidiennesde Marquis. Je reste seule dans ma chambre. Je récupère moncourrier, je m'approche de la fenêtre, m'installe dans lefauteuil à bascule puis j'ouvre la première lettre.

Les Choix d'EnéaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant