Chapitre 19

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Attention, je préviens que ce chapitre contiendra du lemon à partir du *. Pour ceux qui ne veulent pas le lire vous pouvez directement aller aux marques ****** je ne sais pas si vous manquerez quelque chose d'important par contre ><

 S'effondrer quand tout part en vrille est une réaction des plus légitimes, selon moi. Pourtant, je me rappelle encore les paroles de mon professeur de potions m'inculquant cette base :
"L'ennemi, Potter, n'aura jamais pitié de vous. Peu importe si vous êtes à terre, vous devez vous relevez, ou vous mourrez, et ce en laissant tous ceux qui comptent pour vous derrière. Enfin, si vous avez des envies suicidaires, c'est à votre bon vouloir". C'était les mots de Severus lors de l'un de nos entraînements contre les Forces du Mal. S'entraîner à tuer un mage noir et se battre pour ne pas tuer un être qui nous est cher, est différent. Pourquoi devrais-je me relever, sachant qu'en le faisant je devrais te tué toi? Ou même le tué lui?

**********

Les jours se sont écoulés avec une monotonie consternante. Tout comme mon humeur je suppose. Hermione ne s'est toujours pas réveillée et l'élève qui l'avait attaqué ne se rappelle plus de rien. Les autres continuent d'aller en cours pour leur dernière année, mais je ne suis qu'à moitié. Alors on on peut dire que je n'y vais pas vraiment. Drago peine à découvrir ce que je lui cache, mais il vaut mieux. Je ne lui ai pas dis qui allait mourir, je n'ai raconté qu'une partie de ce que je sais. Même si cela est injuste, rien ne doit influencer le cours du temps. Je me sens donc pathétique de ne pas pouvoir tenter quelque chose. Si tout arrive comme l'a dit le professeur Dumbledore, je le perdrais dans deux jours. Mes larmes me viennent déjà rien qu'en y pensant.

-Maintenant ça suffit ! Dis-moi ce qui ne va pas Harry. Tu es ailleurs depuis des jours. Pourquoi ne veux-tu pas me dire ce qu'il se prépare?

Je retourne mon attention vers Drago. Attention qui était jusque là sur la grande vitre de l'appartement. Il a voulu me changé les idées en m'emmenant ici. L'idée de son corps fiévreux contre moi est très tentante, mais je me repasse sans arrêt les mots de notre professeur. Je me sens incroyablement faible.

-Excuse-moi, finis-je enfin par répondre. Je ne voulais pas t'inquiété, mais je ne peux m'empêcher de penser à ce qui va arriver.

-Je vois ça, c'est justement pour ça que je te demande de me dire ce qui ne va pas, Potter.

Quand il prend un ton aussi sarcastique et froid en m'appelant par mon nom de famille, c'est qu'il est à deux doigts d'exploser. Les semaines se sont écoulés depuis que nous sommes ensemble, mais Drago reste Drago. Je pouffe légèrement en réalisant que cela n'est pas si mal. Un Malfoy. Drago reste un Malfoy comme à son habitude.

Je réitère mes excuses et, lui, soupire d'exaspération. Je sais qu'il ne partira pas pourtant. Son regard me le prouve.

-Tu es désespérant Potter. C'est à se demander comment je fais pour te supporter, soupire t-il encore. Je ne sais pas pourquoi, mais tu t'acharne encore à porter un poids que tu n'as pas à supporter seul. Cette guerre est finie mais tu es toujours d'un masochisme frisant l'indécence.

Je ne pense pas que ses paroles devaient être tournées en ce sens, pourtant il me lance un sourire des plus narquois sur la fin. Je considère ceci comme une invitation et capture ses lèvres dans un baiser qui ne tarde pas à nous emporter. Pour ma part, je le trouverais presque désespéré. Lui aussi le pense sans doute, car il m'enlace d'un de ses bras puissants tout en me caressant la joue de sa main libre. Je ne saurais dire pourquoi ce geste me donne les larmes aux yeux. Il est d'une telle douceur et d'une envie de me rassurer que ça m'attriste. Je deviens un poids pour mon entourage, encore une fois.

Une nuit magiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant