Diamond Camp[Terminé]

Chapitre 66

-Tu as entendu?

-Entendu quoi ?

-Ce bruit. Il y'a eu un bruit dans la cuisine.

-Pfff. Deviens pas parano mec.

-Je t'assure que j'ai entendu un truc.

-Merde t'es sérieux là ?

-Faut reconnaître que nos colocataires sont de véritables fouineurs.

-Allons vérifier alors! Décida Melvyn.

Mon cœur s'emballa immédiatement. Je tremblais de partout le corps et la main de l'imbécile qui est sur ma bouche m'empêche de respirer convenablement. Dans cette noirceur, je commence à flipper lorsque j'entends la porte de la cuisine grincer. Ça y est, ils sont dans la cuisine. S'ils nous chopent, c'est moi qu'ils vont pendre.

L'imbécile qui a toujours sa paume sur ma bouche, utilise sa main de libre pour soulever mon menton afin que nos yeux se rencontrent. Une fois fait, je me laisse bercer petit à petit par la douceur et la beauté de ses iris.

Il a du ressentir les battements frénétiques de mon cœur... En même temps nous sommes hyper proches de ouf.

Une proximité qui me permet de sentir le souffle paisible du connard sur mon visage. Je fixe un moment sa chair rosée puis reporte mon attention sur ses yeux et d'un coup sans crier gare, je bascule juste la tête pour que mes lèvres s'abattent sur celles de mon contraire.

Me rendant compte de mon idiotie, d'un centimètre de distance je recule la tête et reporte mon regard dans le tien. Il ne semble pas surprit, il ne dit rien non plus. Je dirai qu'en ce moment, il me fait penser à Lucas qui n'exprime jamais rien sur son visage.

Je me mords la lèvre inférieur par angoisse.

Putain pourquoi j'ai fais cela... Je ressemble à une débile là. Je le fixe incrédule en pensant à juste disparaître sous terre tandis que lui me fixe avec un regard complètement vide d'une quelconque émotion qu'elle soit positive ou négative.

-Il n'y'a personne vois-tu. Juste une assiette sale. C'est sûrement Aude qui est passé déposer son assiette. Résonna la voix de Melvyn me libérant ainsi de l'hypnose des yeux. Lorsque je me rends compte de la situation mes larmes commencent à couler silencieusement sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit.

-Retournons auprès des autres. Renchérit Melvyn

-Attends! Laisse moi régler cette histoire. Cette fille paiera pour cette discorde qu'elle a entraîné. Je-

Melvyn interrompt André.

-Dis moi nous sommes encore potes non?

-Naturellement. Répondit instantanément André.

-Alors elle a échoué. Lui fais rien. Tournons la page et oublions là. Un silence s'installa dans la pièce un moment. Je profitais alors de ce temps pour bouger légèrement mon pied qui était coincé contre le coin du placard.

-Tu l'aimes toujours n'est-ce pas ?

-Disons que rien ne s'oublie aussi facilement même s'il y'a une existence de haine.

-Tu as toujours des sentiments également pour la moche n'est-ce pas ? Tu ne l'appelles plus fréquemment la moche.

Un nouveau silence. Gênant. Sûrement pour Melvyn. Et également pour moi qui suis coincée ici.