Diamond Camp[Terminé]

Chapitre 23

- Où vas-tu?

Installé mollement dans le canapé principal du salon, Jason porte sur moi son même regard étrange comme pour celui de la cuisine.

J'ai terminé de ramasser les couverts que tu as brisé intentionnellement idiot.

Le regardant à peine, je continue ma route.

- Aude!

Je me figeais une fois de plus. Chaque fois qu'il prononce mon prénom, je ne peux m'empêcher d'être étonnée. Il le sait! À croire qu'il fait exprès.

- Tu sais, je ne regrette pas pour le nettoyage de la grande salle. Et si c'était à refaire, je me porterai volontiers pour le faire. L'entendis-je parler puisque je lui fais dos.

André m'avait dit qu'il s'en voulait, qui des deux me dit la vérité ? Probablement le concerné.

Un froid traversa mon échine.

Ce matin là!

Comme si le temps m'avait de nouveau transporté à cette période, je portais ma main à mon cou et à ce même moment Jason apparu devant moi.

- Ah mais non, pas besoin d'avoir peur. Je te faisait juste connaître mon opinion, nous sommes en politique démocratique non?! La liberté d'expression. Dit -il tout bas, très lentement.

- Bonne nuit la moche! Me lance t-il d'une voix peu aimable avant de commencer à prendre les escaliers.

Non! Je ne dois pas me laisser rapetisser par ce fils à papa. Je vis ce genre de truc depuis quelques années, je connais donc ses dérivées. Je peux y faire face la tête levée.

- Je n'ai pas peur de toi Yaël! Tonnai-je avant qu'il ne disparaisse définitivement à l'étage.

Contre toute attente, le démon se met à rigoler.

- Et en plus elle a le culot de m'appeler par mon nom de famille.

Ceci dit, il monte les dernières marches tout en continuant de rire.

Ce mec est plus qu'imprévisible.

Je secoue la tête et décide de me rendre en chambre aussi.

Oh non! Non, non, non! Elle a osé la pétasse.

PUTAIN JE VAIS LUI BRISER LE COU UN DE CES JOURS.

Animée par une colère tout à fait compréhensible, je forme des poings et frappe fortement à la porte comme une forcenée que je suis en ce moment.

Jadepétasse à fermer la porte de la chambre à double tour.

- JADE MERDE, OUVRE CETRE FICHUE PORTE!

- NON! TU RISQUES DE RESPIRER TOUT MON AIR ET ME FILER TA LAIDEUR.

super! En plus elle ne dort pas. Je continue donc de frapper encore et encore en lui criant de vilains mots auxquels elle rétorque vivement.

Soudainement, j'entends les verrous d'une porte être désactivés mais ce n'est pas la porte qui m'intéresse plutôt celle des garçons. L'un d'eux en sort avec un gros drap qu'il tient dans une main.

L'individu se rapproche de moi et je peux bien voir sa tronche bizarre, une démarche de somnambule, les cheveux en batailles et baillant grandement avec les yeux presque clos : Melvyn!

Le plus flippant de ce décor c'est qu'il est déjà à 5 cm de moi. J'éttouffe je crois.
Prenant une grande assurance, je décide de l'attaquer la première :