Ce triste remord qui battait dans son cœur vint l'accabler longuement de son opprobre dorée. Honteuse et incrédule devant l'amère algidité qui la transperçait de son souffle insidieux, Nola s'emporta à demi-voix contre la bise presque hivernale.
Elle était sensible, et réalisa que c'était une vertu.
Alors qu'elle rêvait ainsi, toute exaltée de découvrir en elle cette ultime fierté, elle fut brusquement ramenée à la réalité par les embruns marins. La lune l'assaillait encore d'âpres reproches, et annihilait ses pensées comme on souffle une bougie.
Elle se retrouvait seule avec l'aurore qui commençait à entamer les ténèbres, et qui enflammait inlassablement le matin blême qui s'annonçait.
Encore seule et perdue dans les limbes incorporelles de son espérance : Nola désirait éperdument apercevoir se lever une dernière fois le soleil sur la métropole placide.
Brusquement éblouie par la nimbe solaire qui éteignait le noir, elle rentra chez elle.
VOUS LISEZ
Les garçons ne pleurent pas
Ficção GeralUn personnage étrange, renfermé, habité par des pulsions meurtrières, auquel il arrive des péripéties improbables.
