12.

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Nico Rosberg


Lewis entre et se laisse tomber dans le canapé avant de grogner de douleur. Un chocolat chaud entre les mains, je m'approche de lui. Il tend les bras et je souris faiblement, lui donnant la tasse fumante.

Lew - Je vais demander la garde de mes petits frères.

Nico - C'est une bonne chose. Tu veux qu'on s'installe chez ta mère ? On peut retaper un peu la maison, la rendre plus chaleureuse et accueillante.

Lew - On... J'aime cette idée.


Je souris et l'embrasse chastement avant de m'asseoir à ses côtés, mes doigts jouant dans ses cheveux alors qu'il ferme les yeux pour profiter du moment, buvant parfois des gorgées.

Nico - Parles moi de ce qu'il s'est passé... Dis moi. S'il te plaît...


Il se crispe, comprenant instantanément ce que je veux dire. Ce dont je parle. Il se redresse un peu et s'agite. Je le sais nerveux. Pourtant, il fini par poser la tasse de chocolat, se tourner vers moi, prendre mes mains dans les siennes et les serrer doucement. Les mots quittent ensuite sa bouche. À mesures que je les entends, je me crispe à mon tour, comprenant que pour éloigner ses frères de la misère, autant qu'il le pouvait, il a laissé son supérieur direct s'en prendre à lui pendant des mois. Il a enduré. Encore et encore. Pour la sécurité de ses petits frères. Pour qu'ils mangent convenablement. Pour qu'ils aient ce dont ils avaient besoin. Toujours. Mon coeur se serre quand je me rend compte qu'il a pris sur lui, bien plus qu'il ne le laissait percevoir, pendant toutes les années où il a bossé sous les ordres de Pratter. Je glisse une main contre sa joue et il ferme les yeux alors que je m'assure de ne surtout pas toucher les bleus qui couvrent son visage. Je pose mon front contre le sien et je le vois fermer les yeux à nouveau alors que quelques larmes coulent, silencieusement.

Nico - Je suis là, maintenant. C'est terminé, bébé. Je ne laisserais plus rien de mauvais vous arriver. Ni à toi. Ni à tes frères. Je t'aiderais financièrement. Je t'aiderais pour les rendez-vous. Pour les courses. Pour l'entretien de la maison. Je ne te laisse plus seul. Je suis là.


Il hoche doucement la tête et j'embrasse son front. Il a déjà trop souffert, trop enduré au cours de sa jeune vie. Il n'a que 19 ans. Il ne devrait pas avoir traversé autant d'épreuves qu'il l'a déjà fait. Pas seul, en tout cas. Et si j'essayais de l'aider le plus possible, ce n'était pas entièrement suffisant et j'en ai conscience, maintenant. Quand il avait besoin d'argent, il avait peur de me demander et je comprends mieux pourquoi maintenant. Je comprends qu'il avait peur d'avoir une contrepartie à donner. Je comprends et je m'en veux de ne pas l'avoir vu plus tôt. Mais maintenant : je le sais, je l'ai vu et je ferais tout pour arranger tout ça.

✔️ Hamilton's [ Formula 1 - Univers Alternatif ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant