Enfin

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Chapitre 3

Trois semaines plus tard

Point de vue : raquel

C’était compliqué, mais nous étions enfin partis. Nous pouvions tourner la page et avancer d’un pas plus léger vers l’avenir. Le notre se trouvait à des kilomètres de Madrid de ça j’en étais plus que sur à présent.
Le départ avait été compliqué. Nous avions du partir en catastrophe de chez nous, suite à une énième visite de la police. Selon eux, le professeur avait repris contact avec moi il y a peu. Si seulement ils savaient.

Nous avions donc eu l’honneur de les voir débarquer chez nous quelques heures après notre décision de  partir. À ce moment là j’étais mitigée, partagée entre deux émotions. L’excitation de revoir enfin l’homme qui faisait battre mon cœur depuis un an et l’inquiétude en ce qui concernait Paula. Ma fille me cachait quelque chose de grave. J’avais essayé de parler mais sa porte était restée fermée. Elle était têtue et avait malheureusement pour moi hérité de mon caractère. J’étais redescendue me demandant quoi faire quand ils arrivèrent.

-Qu’est-ce que vous foutez chez moi ?

Toute la colère que je gardais en moi depuis que toute cette affaire avait éclaté, revint en force comme un tir de canon. Ça ne s’était pas arrangé quand je vis arriver le colonel Prieto tout sourire, mon ex mari, Angel, et Suarez. Ils étaient accompagnés de plusieurs policiers armes jusqu’aux dents.

-Bonjour Raquel.

J’ignorais Angel, fixant de mon regard le plus meurtrier Prieto et Alberto. Ce dernier était passé devant moi s’arrêtant au bas de l’escalier.

-Paula chérie vient saluer ton père.

A ma surprise Paula était descendue. Elle s’était arrêtée à son niveau. Son visage ne laissait rien paraître. Alberto avait tendu ses bras pensant qu’elle allait saute sur lui. Paula n’arrêtait pas de le fixer. Soudain elle lui donna un grand coup de pied dans le genoux en hurlant.

-Je te déteste !!! T’es méchant et horrible !!!

Elle était remontée sans plus tarder nous laissant tous stoïques. Il n’y avait qu’Alberto qui sautillait sur place tenant sa jambe. Je ne m’étais plus retenue et lui avait hurlé tout ce qui me passait par la tête. Je me sentais forte. J’avais l’impression que ma peur de cet homme m’avait quitté. Cet individu avait fait quelque chose à ma fille. Quoi, je ne savais pas, mais un jour il paierait. Suarez nous avait séparé, demandant à Alberto d’attendre dans la voiture. Ma mère était montée à l’étage voir Paula. Je m’étais tournée de nouveau vers Prieto et lui avait demandé d’une voix froide.

-Qu’est-ce que vous voulez ?

-Seulement papoter en tout bien honneur, disait-il avec ce petit sourire suffisant.

J’avais eu envie de lui faire ravaler avec mon point dans la figure.

-Ah oui, avais je dit méchamment, vous venez papoter ? J’espère que vous avez apporté les biscuits pour le thé je n’en ai plus.

-Ils vont arriver, disait-il en se rapprochant encore plus de moi.

Je n’avais pas peur de lui, plus maintenant, c’était terminé. Mon garde du corps à lunette où qu’il soit veiller sur moi. Dans quelques jours j’allais enfin le revoir, me répétais je sans cesse. Nous serions enfin à l’abri.

Malgré mes belles paroles, notre situation à toutes les trois n’était pas à notre avantage. Les cartes menant droit au professeur étaient restées bien en évidence sur la table basse du salon. Si la police les trouvait nous étions tous morts. Sergio serait arrêté par ma faute. Je ne le verrais plus jamais. J’irais en prison et Paula chez son père. Le stress montait. Mon cœur s’affolait de plus en plus mais je ne laissais rien paraître. Je ne renoncerais pas facilement. C’était mal me connaître.

Un policier s’était rapproché de nous.

-Colonel, le mandat de perquisition aura du retard…

Un miracle c’était produit. Je remerciais au fond de moi ma bonne étoile. L’espoir revenu, je m’étais empressée de prendre la parole.

-Sortez de chez moi !

Prieto allait répondre mais je lui coupais l’herbe sous le pied.

-Maintenant ! criais je.

Comprenant qu’ils avaient perdu cette partie ils s’en allèrent.

-Nous reviendrons…

-Mais j’espère bien, n’oubliez pas d’apporter les biscuits et le mandat pour la prochaine fois !

J’avais claqué la porte.

Notre temps était compté. Prieto allait revenir des que le mandat serait entre ses mains. Partir allait être compliqué mais pas impossible. Un coup d’œil à la fenêtre m’avais appris que le colonel avait laissé une voiture devant la maison ainsi qu’à la porte du jardin de derrière. Je ne renonçais pas et c’est souvent sous pression que j’arrivais à réfléchir. Reprenant mes tâches, sans éveiller les soupçons j’avais eu une idée. C’était complètement fou, mais nous n’avions plus rien à perdre.

J’avais appelé les filles et leur avait expliqué le plan. Elles étaient horrifiée. C’était la seule solution. Vingt minutes plus tard ma mère et ma fille étaient prêtes. Je les avais embrassé en les accompagnant à la porte.

-Gardes un œil sur ta grand-mère Paula au parc. Amusez vous bien !

Elles étaient partis.

Je n’avais pas beaucoup de temps. J’attrapais deux sacs de voyages en y mettant le plus d’affaires possible. Mon téléphone en main j’achetais plusieurs billets d’avions à destinations différentes. Pas le temps de pleurer pour mes économies qui ont fondu comme neige au soleil.

Tout était prêt. Je n’avais pas oublié nos papiers et les cartes. Il était désormais temps de disparaître.

J’étais descendue à la cave, terrifiée. C’était complètement fou mais j’étais prête, j’avais confiance. Mon cœur battait à la chamade. Dans un instant j’allais dire au revoir à toute ma vie ainsi qu’à la maison qui m’avait vu grandir. Je poussais la vieille armoire métallique de mon père et une vieille porte entre ouverte apparue. C’était un passage secret datant de la guerre. Alberto ne l’avait jamais su, c’était ma chance. Je m’y étais engouffré et avait couru à en perdre haleine. Je pleurais sans m’en apercevoir. Un quart d’heure plus tard je remontais à la surface. Avant de refermer le passage, j’avais pris mon téléphone et ouvert l’application contrôlant la chaudière à gaz de la maison. Je l’activais. Sans perdre de temps je m’étais mis en route, mettant ma capuche sur ma tête.

Cinq minutes après être sortie, un grand boom s’était fait entendre dans les rues. La terre avait tremblé sous mes pieds. Je continuais sans m’arrêter, essuyant mes larmes avec ma manche. Désormais pour le reste du monde entier j’étais morte.

Sans perdre de temps supplémentaire, j’étais partie rejoindre ma mère et Paula au point de rendez-vous que nous avions fixé. Toutes les trois avions les larmes aux yeux, nous ne disions rien. En prenant des chemins détournés et différents transports nous étions arrivées à l’aéroport. Tout en continuant sur le même rythme, je nous avais enregistré en évitant au maximum les caméras. Dans la sale d’embarquement, maman et Paula s’étaient détendues au contraire de moi. Tant que l’avion et nous n’étions pas dans les airs, le stress ne me quitterait pas. Heureusement nous avions commencé à embarquer dix minutes après et un quart d’heure plus tard nous volions enfin. Je pleurais encore. Nous étions libres.

Deux jours après notre départ, la nouvelle de mon décès était dans tous les journaux. Paula avait paniqué ainsi que ma mère qui ne savait plus ce qui se passait. J’étais fatiguée mais le voyage ne faisait que commencer. Ma duperie n’avait pas duré longtemps. La police savait que j’étais toujours en vie. Mais nous n’étions déjà plus en Europe à ce moment là, leur compliquant leurs recherches.

Nous avions donc voyager durant trois semaines. Nous ne restions que quelques jours à chaque fois dans le pays, nous cachant en attendant le prochain départ.

Arrivées sur l’île, nous n’en pouvions plus mais l’excitation était là. Je voulais laisser ma mère et Paula dans un hôtel mais elles refusèrent. Nous étions donc parties toutes les trois à la recherche de Sergio.

Heureusement pour nous, nous étions arrivées rapidement à destination. Mon portable s’était éteint. Le café était magnifique. J’étais sous le charme. En regardant autour de la terrasse, j’essayais de le voir quand quelqu’un m’interpela fortement derrière moi.

-Bordel de merde, t’es vivante !!!

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Bonjour tout le monde,

Voilà le chapitre trois. J'espère que vous aimerez. J'attends vos avis... 😊

Qui a parlé à votre avis à la fin ?

Je ne promet rien pour le chapitre quatre. Je ne sais pas si dimanche prochain le chapitre sera prêt. Le travail me prend du temps.

Chapitre 4: vous êtes là...

A bientôt










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