Ma casa

Vous êtes là...

Chapitre 4

Point de vue :…

J’avais envie de rire et de crier « surprise » rien qu’en voyant sa tête. Ses yeux s’étaient écarquillés. Sa mâchoire s’était décroché en me voyant. Elle tenait la main de sa fille.

-Mais tu… tu…

Toujours souriant, je laissais l’inspectrice se remettre de son choc. Elle continuait de me dévisager et j’en profitais pour faire de même.

La première chose qui me venait à l’esprit était la fatigue présente sur leur trois visages. Elles étaient pâles. Marivie semblait ailleurs. Sa maladie avait elle encore empiré ? Paula était sur le point de tomber. Ses yeux se fermaient tout seul. Elle s’accrochait à sa mère comme si sa vie en dépendait. Le voyage avait été plus qu’épuisant pour cette fillette de cet âge. Quand à Raquel, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Elle avait maigri. L’inspectrice avait changé. Ce n’était plus la femme forte et courageuse que j’avais connu à la fabrique. Cette année avait du être terrible. Je ne connaissais pas cette femme aussi bien que lui mais je m’en voulais. Nous étions stupides. J’aurai du insister après avoir su toute l’histoire. Il n’avait pas voulu prétextant qu’il avait fait assez de dégâts comme ça. Du grand n’importe quoi si vous voulez mon avis. Maintenant je voyais les résultats.

-Maman il n’est pas là Sergio ?

Cette question nous ramena à la réalité. Raquel regardait sa fille essayant de trouver une réponse. Après tout les cartes devaient les mener directement à lui. Mais apprendre la mort de l’inspectrice quelques semaines plutôt avait amené le professeur dans une dépression. Au début, il niait tout en bloc pour finir à la fin par baisser les bras. Le professeur errait comme une âme en peine dans la maison. Il ne vivait plus, n’avait plus d’envie ni d’objectifs et se contentait simplement de vivre un jour après l’autre. L’ambiance à la maison était pesante. Le silence régnait. J’essayais d’être le plus possible là pour lui, de le bouger mais c’était dur. Cet homme pouvait être buté. Bien que je comprenais ce qu’il ressentait, des envies de meurtres me prenaient quand je le voyais si reclus sur lui-même. Pour éviter que le sang ne coule, je m’accordais du temps pour moi. C’est pourquoi l’inspectrice m’avait trouvé ici dans ce café. Je décidais de répondre pour elle.

-Sergio ne pouvait pas venir aujourd’hui, dis je en m’agenouillant devant Paula. Il est occupé, mais peut être qu’on peut lui faire une surprise. Qu’est ce que tu en penses ?

Cette annonce lui redonna de l’énergie. Elle sautillait sur place.

-Que dis tu d’aller avec ta grand-mère le rejoindre chez nous ? Vous pouvez vous reposer et tu lui diras qu’une surprise l’attend au café. Tu en penses quoi ?

Paula adhéra complètement mais sa mère semblait hésitante. Elle ne me faisait pas confiance. Je comprenais. On ne pouvait douter que de moi après tout ce qu’il s’était passé.

-S’il te plaît maman ? Ça va être trop cool comme dans le contes de fées quand le prince retrouve sa princesse.

Cela semblait finir de la convaincre et me donna son accord. Aussitôt j’allais dehors pour arrêter le premier taxi qui passait par là. Je le payais généreusement en lui donnant mes consignes. Paula et Marivie montèrent. Le taxi s’en alla. Je me retournais vers Raquel.

-À nous deux inspectrice !

On s’installa à l’une des tables les plus éloigné du café. Pendant un moment nous ne disions rien. Je sirotais mon verre de vin. Elle semblait être dans ses pensées.

-Ça va être le choc de sa vie. Le professeur, dis je avec un petit sourire sur les lèvres, va être littéralement sur le cul. Il n’y a que toi pour le surprendre comme ça. Je n’ai jamais réussi et dieu sait que j’ai essayé.

-Pardon ?

-Il te croit morte et d’ailleurs avant ton arrivée ici j’y croyais aussi. Tout le monde le pensait. Pardonnes moi ce jeu de mots, mais cette nouvelle à fait l’effet d’une bombe. Ils en ont parlé pendant des jours entiers aux infos. Certaines chaînes, dis je sérieusement, ont eu accès aux vidéos de l’explosion. J’ai bien cru perdre Sergio ce jour là. Il voulais se rendre…

Je ne parlais plus me souvenant de ce terrible jour. Je revenais du marché et il ne m’avait pas fallu longtemps pour comprendre qu’il s’était passé quelque chose. La maison avait été saccagé. Les canapés renversés. Du verre partout sur le sol. Les papiers déchirés comme des confettis. Mes tableaux gisaient par terre. Il n’y avait que la télé qui marchait encore montrant en boucle les images de l’explosion. Je n’en revenais pas mais je n’avais pas eu le temps de m’attarder sur ce que j’avais vu car un hurlement c’était fait entendre à travers toute la maison. Sergio. Je le trouvais sur la plage, à terre, pleurant et criant pour l’amour de sa vie. Elle est morte répétait il sans cesse dans mes bras une fois que j’arrivais a sa hauteur. Nous étions restés un long moment sur cette plage. Sergio était complètement mou contre moi. Je ne savais pas quoi faire ou dire. L’infime espoir que nous avions quand cette histoire d’explosion avait débuté, était maintenant réduite en fumée par ces horribles images. L’inspectrice était morte… jusqu’à aujourd’hui.

-Eh te voilà devant moi bel et bien vivante en chair et en os.

-Apparemment je ne suis pas la seule à avoir joué avec la mort, dit elle confiante.

-Touché.

Nous sourions tous les deux. Je la regardais. Elle détourna son regard de moi. Elle semblait mal à l’aise.

-Comment va-t-il ?

-Aussi bien qu’il peut, répondis je calmement. Certains jours sont bons et d’autre non.

Je marquais une pause. Je la sentais toujours hésitante. Elle voulais dire quelque chose mais se retenait.

-Raquel ? L’interpelais je. On ne se connaît pas très bien, voir pas du tout et je sais que j’ai été un véritable salaud là-bas. Tu es vivante et moi aussi. C’est une nouvelle page, un nouveau départ qui s’offre à nous. Je ne te propose pas d’oublier ce qu’il s’est passé, car on ne peut pas revenir en arrière…

Je m’arrêtais.

Un grand bruit se fit entendre à l’entrée du café, suivi d’un grand fracas comme si quelque chose était tombé. Un attroupement se forma. Raquel et moi allons voir ce qu’il se passait. Nous passions devant quelques personnes et soudain je vis l’inspectrice s’arrêter devant moi. Elle se mit à trembler. Raquel pleurait car par terre devant elle au milieu des débris de verres se trouvait l’amour de sa vie. Il ne l’avait pas encore vue car il était entrain de s’excuser devant le serveur qui l’avait bousculé. Soudain il se figea.

-Sergio…

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Bonjour tout le monde

Je m'excuse pour ce retard. Le travail m'a occupé et la fatigue a pointé le bou de son nez...

Alors vous avez deviné ? Qui a parlé ?

Le chapitre vous a plu ?

Comment allez vous ?

Chapitre 5: mon amour

A bientôt