Chapitre 2
Point de vue : Paula
J’ arrêtais de dessiner et regardais maman entrer dans le salon. Elle tenait quelque chose dans ses mains. Je ne savais pas quoi. Maman ne semblait plus être triste, elle souriait comme avant, quand il y avait Salva encore avec nous.
Avant maman n’était pratiquement jamais à la maison. Elle travaillait beaucoup pour que mamie et moi ne manquions de rien. Maman disait que tout allait bien mais je savais que c’était faux. Très souvent je l’entendais pleurer la nuit dans son lit.
-Je ne vais pas passer par quatre chemins les filles. J’ai un projet à vous proposer. C’est sûrement complètement fou…
Maman ne regardait ni mamie ni moi, seulement l’enveloppe qu’elle tenait entre ses mains avec un petit sourire.
-Vous pouvez me dire non bien sûr. Si c’est le cas, je comprendrai et nous continuerons nos vies comme avant.
Je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Qu’est-ce qu’elle voulait faire ? Maman ne disait plus rien. Ses yeux étaient toujours fixés sur l’enveloppe. Je me tournais vers ma grand-mère pour qu’elle m’aide à comprendre. Elle m’ignora et alla la rejoindre. Mamie passa sa main sur son bras comme pour la réconforter.
-Expliques nous ma chérie ! Paula et moi ne savons rien de ce que tu veux faire. Ça se trouve nous serons d’accord.
Maman regarda encore quelques secondes l’enveloppe, releva la tête vers grand-mère et souffla.
-VDI…
Hein ???
Mamie ne dit rien, mais ses yeux parlaient pour elle. Elle semblait comprendre ce que maman avait dit.
-Au fond de moi j’ai toujours su que ça finirait par arriver. Je comprend, dit elle doucement. Tu es un électron libre ma chérie. Va où ton cœur te dit d’aller.
En disant cela, mamie regarda maman avec une douceur et un amour infime pour sa fille.
-Si et seulement si Paula est d’accord, je vous suis.
Grand-mère s’en alla dans la cuisine me laissant seule avec maman.
Elle s’installa sur un des fauteuils du salon et me fit signe de la rejoindre. Je me mis à côté d’elle. Maman me donna l’enveloppe.
A l’intérieur il y avait quatre cartes postales représentant des îles tropicales. C’était beau, une me plaisait plus que les autres. Palawan.
-C’est où maman ?
-Très loin d’ici Paula. C’est chez un ami, me dit elle en me montrant la carte de Palawan.
Un amis ? Maman n’avait pas beaucoup d’amis et encore moins habitant sur île.
Je la regardais curieuse. Elle soutenait mon regard comme si elle voulait que je comprenne quelque chose par moi-même. Soudain je compris.
-C’est chez Salva n’est ce pas ? C’est là qu’il est ?
Maman me regarda surprise.
-Tu n’as pas beaucoup d’amis, dis je hésitante. Tu ne les vois pratiquement plus. En plus quand je les vois avec lui, ils ne disent que des méchancetés sur toi. Je ne les aimes pas, continuais je plus confiante. Il y a bien Angel, mais lui je ne le vois pas vivre là bas. Il ne reste donc que Salva qui peut envoyer ces cartes. J’ai raison ?
Elle me fit signe que oui et me félicita pour mon raisonnement.
J’avais toujours aimé les jeux de logiques et les casses têtes. Lui, il n’aimait pas ça. Une petite fille devait jouer à la poupée et a la dînette. Maman et mamie, au contraire de lui, m’avaient toujours encouragé à faire ce que j’aimais.
-Maman je peux te poser une question s’il te plaît ?
-Tu l’as déjà posé petite chipie, dit elle en me faisant des chatouilles au ventre.
Je rigolais en essayant d’échapper à sa prise.
-Arrêtes maman ça chatouille, dis je en me tortillant. Ça veut dire quoi VDI ?
Les chatouilles se finirent.
Maman me regarda sérieusement. Je me demandais si J’avais dit une bêtise, avec lui je ne devais pas poser de questions et seulement obéir. En attente d’une réprimande je fixais mes genoux.
-Paula, dit doucement maman en passant sa main sous mon menton, tu as le droit de me poser toutes les questions qui te passent par la tête. Ton père n’est pas là. Ensuite, continua elle, VDI signifie vacances a durée indéterminée.
Je ne comprenais pas. Elle dut le voir sur mon visage car elle m’expliqua.
Maman voulait partir, tout recommençait ailleurs. Le divorce, et son travail l’avaient épuisé. Elle n’en pouvait plus. Depuis quelques temps, maman enchaînait les petits boulots. La vie à Madrid devenait compliquée et aucun de « ses amis », accentua t’elle en me regardant malicieusement, n’étaient venus la soutenir.
Elle parla ensuite de Salva, qui s’appelait en réalité Sergio, et de Palawan. Maman voulait le rejoindre et accepter sa proposition mais seulement si je le souhaitais.
-Ça veut dire, hésitais je, aller vivre là-bas comme des vacances qui ne se termines jamais
-Tout à fait mon cœur ! Ça serait pour y vivre tous les jours comme des vacances a durée indéterminée. Mais seulement si tu es d’accord !
Je la regardais. On savait bien qu’il y avait un point qu’on n’avait pas encore évoqué. Lui. Maman ne le savait pas, mais depuis quelques temps je ne voulais plus aller chez lui. Il était devenu méchant avec moi parce que j’avais pris la défense de maman. Je ne lui avais rien dit, pour ne pas qu’elle s’inquiète encore plus. Mais j’avais peur. Plus je passais moins de temps avec lui, mieux je me sentais.
-C’était ton amoureux Sergio n’est ce pas maman ?
Elle parut surprise. Sa bouche était grande ouverte.
-Euh oui… mais il l’est toujours, dit elle en souriant.
-Alors c’est d’accord ! On part le rejoindre pour aller vivre là-bas.
Je ne lui laissais pas le temps de répondre et sautais de ses genoux. Très rapidement je montais dans ma chambre et fermais ma porte. J’ignorais ses appels. Elle voulait continuer la conversation, parler de lui, et savoir ce qu’il se passait entre lui et moi. Je ne disais rien adossée au dos de ma porte. Mes yeux étaient larmoyants. Nous allions être libre de lui. Maman serait heureuse avec Sergio. C’était le plus important pour moi. Elle ne devrait jamais savoir ce qu’il s’était passé…_____________________________________________________
Bonjour tout le monde,
Voilà le chapitre 2 est là... Dites moi ce que vous en pensez. Bon comme mauvais.
Dimanche prochain il y aura le chapitre 3: "Enfin"
Comment allez vous ?
A bientôt
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Ma casa
FanfictionEt si... Un an c'est écoulé depuis le braquage. Poussée par sa mère et l'envie irrésistible de le revoir, Raquel par à sa recherche. Le bonheur est pour bientôt...