Tas de Plastique {D:BH} [En Réécriture]

Le Prédécesseur

La neige se colle doucement sur l'écran de verre avant de fondre sous les coups d'une créature noir qui balaye tout sur son chemin. Les pattes de la boite de fer écrase le manteau froid de la route dessinant sur son sillage deux lignes droites. Le vent mord avec rage les rétroviseurs et se colle au pare brise entraînant de la poussière blanche sur le verre qui sépare l'extérieur à eux.

RK900 regarde ce spectacle le regard droit devant lui. Ses yeux de glaces ne parviennent pas à se détacher de cette direction. Installé à la place passagère avant, il pense à sa condition ici. Il pense à ce monde qu'il ne connaît pas. Il pense à ce qu'il va faire. Il se tient droit, montrant qu'il ne parvient pas à se débloquer de sa fonction. Il y a quelque chose qui l'en empêche. Une créature qui sort ses griffes et l'entoure, déchirant la seule âme vivante de son être. Son esprit humain saigne et lutte contre les chaînes lourdes qui le matient encore enfermé et éloigné de son cœur.

Il jette un œil vers l'heure et la date qu'affiche l'écran afin de se situer dans le temps : 14:34 - mercredi 15 décembre 2038. Des lettres qui forment des mots avec des chiffres pour créer une date qui, sans que personne ne le sache, est peut-être fausse. Qui dit qu'ils sont vraiment en décembre ? En 2038 ? Le 15 ? Comment peuvent-ils en être si sûr et donner leur confiance aveugle sur ça ?

Il glisse son regard sur la fenêtre à côté de lui. Sa mission apparaît encore et encore de son esprit et la détermination de l'accomplir ne cesse de croître. Il doit la faire. Il doit trouver un moyen d'arrêter les déviants. Comment ? Ils sont si nombreux.

Il se reconcentre ensuite sur ses pensées : il n'est pas déviant. Il ne sait pas ce que s'est d'être déviant. Qu'est-ce que ça apporte d'autre ? Quel importance ça a ? Un problème dans leur système, un sorte de virus incontrôlable. Il doit s'en débarrasser. Il doit suivre sa mission.

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Il cligne des yeux. Il jette un regard vers la même femme qui l'a accueilli à son réveil. Il a appris qu'elle s'appelle Leah. Peut-être que c'est comme un numéro de modèle version humain pour qu'on puisse la reconnaître ? Est-ce que ça veut dire qu'il y a d'autre Leah ? Il existe plus d'un million de ces appellations ça serait quelque chose d'incroyable si elle en rencontrerait une autre.

La voiture ralentit au bout de plusieurs minutes et s'arrête devant un bâtiment avec plusieurs fenêtres alignées et plusieurs étages aux murs de verre et de métal futuriste. Une grande pancarte est installé au-dessus de la porte et d'une écriture lumineuse il est écrit : Detroit Police Department.

Leah ouvre sa portière et descend de la voiture. Le RK hésite un instant mais décide de la suivre. Il pose ses pieds sur la neige, épaisse jusqu'à ses calcanéums, et fait le tour de l'automobile pour se mettre face à la porte de la bâtisse. Voyant que sa compère se dirige vers l'entrée, il continue son chemin. Elle pousse la porte et la tient jusqu'à qu'il arrive à ses côtés. Il la remercie en lui faisant un signe de tête.

À l'intérieur, au fond de la pièce, il y a un bureau d'acceuil long de plusieurs mètres gris clair et sombre. Sur le mur juste derrière, la même écriture qu'à l'extérieur signale toujours le lieu où ils se trouvent. Des lignes lumineux sur le sol montrent où il faut attendre. Une fille aux cheveux bruns attachés avec des taches de rousseurs et aux yeux bleus consulte un ordinateur. C'est une androïde dû au fait qu'elle porte le brassard habituel bleu et une LED sur sa tempe.

Leah s'approche d'elle et lui murmure quelque chose que le RK s'abstient d'écouter. L'androïde-secrétaire lui répond en lui faisant un signe de la main vers la droite par rapport à eux. Sa compère et lui partent ensuite vers la direction donnée et passent un portique qui s'ouvre automatiquement à leur passage.