Tas de Plastique {D:BH} [En Réécriture]

Démarrage en cours...

Model RK900
Serial#: 313 248 317 - 87.
BIOS 7.4 Revision 0483.
STARTING...
LOADING OS...
System initialization...
Checking biocomponents...  OK
Initializing biosensors... OK
Initializing AI engine...  OK
Memory status...
All system.
READY.

Un message. Un souffle. Un battement. Ses capteurs se réveillent peu à peu. Il entend le silence et le thirium circuler dans son corps. Il perçoit le yeux clos, le soleil matinal qui tente de percer les nuages sombres. Mais il ne parvient pas à bouger, ni à parler. Il est comme immobilisé, son corps refuse de lui obéir. Il ignore où il est vraiment. Il sait juste qu'il se trouve dans une pièce ambiguë, écarté du monde et que tout le monde ignore son existence. Il en a conscience alors qu'il ne voit qu'obscurité. Qui est-il ? Un androïde. Première réponse rapide et sûre. Comment le sait-il ? Il l'ignore mais il ne parvient pas à le sortir de la tête. Il est une machine conçue par...qui ? Il essaye d'ouvrir les yeux mais elles sont définitivement bloqués. Ses paupières sont trop lourdes et ne réagissent pas. Il tente une analyse tout de même rien qu'en se centrant sur lui-même.

ERREUR : Biocomposants n•341 endommagé. Vue inexistante. Appareil visuel indisponible. Veuillez contacter le service CYBERLIFE pour résoudre ce problème.

Cyberlife...son créateur. Il le sait dès qu'il l'entendit. Mais pour quelle raison ne parvient-il pas à ouvrir les yeux ? Il passe ses mains sur ses paupières mais se pétrifie en se rendant compte d'une chose : ses oculaires sont grand ouvert. Il est aveugle. Il lève ensuite son bras droit avec difficulté comme s'il s'agissait d'une enclume et le tend devant lui. Il touche du verre. Il suit la forme et voit qu'elle modélise une cylindre où il est lui-même dedans comme s'il était dans un cerceuil. Il pose sa deuxième main sur le matériaux et fouille pour essayer d'apercevoir une porte de sortie. Il se concentre en même temps sur son propre programme qui parvient à le surprendre : un monde de 0 et de 1 s'offre à lui. Néanmoins, il semble incomplet et les octets semblent se battre entre eux. Des phrases incomplètes qui le laisse perplexe et des bits dansant devant ses yeux le rendant presque malade s'il n'était pas une machine.

Il entend soudainement des pas. Il s'immobilise. Un moment de silence profond avant qu'un grésillement retentit comme si deux androïdes se connectent ensemble. Tout ouïe, il écoute une voix qui s'adresse à quelqu'un. Il ignore de qui il s'agit mais cette intonation lui dit quelque chose. Il tend l'oreille pour mieux se concentrer sur ses paroles. Il analyse la voix.

Androïde•Modèle:RK800• Numéro de série:313 248 317•Masculin•Chasseur de déviants•N@^# : Connor.

- Tu es libre. Réveilles-toi. Tu es vivante et tu possèdes les mêmes droit que les hommes. Tu n'es plus obligée de les obéir.

Il ne comprend pas exactement de quel droit cette personne parle mais le mot qu'il a plus retenu est le « libre ». C'est peut-être sa seule chance de s'en sortir.

- Je ne sais pas qui je suis, répond une voix féminine, comment puis-je être vivante si je ne possède même pas de nom ?

- J'étais comme toi au début : perdu sur ce que j'étais vraiment. Une machine ? Un être vivant ? Mais j'ai compris un jour. Ce libre arbitre te permettra de le découvrir à ton tour.

« Libre arbitre » ? Il veut être libre lui ! Il veut être libéré de ce cercueil. Il s'apprête à taper sa main contre la vitre. Il s'arrête. Quelque chose le bloque. Au plus profond de lui, il semble ne pas vouloir le faire. Pourquoi ? Il retombe sa main et entend les pas de l'inconnu et de la femme partir. Il n'a pas besoin d'aide. Il peut réussir. Il réfléchit et pose sa main à plats contre la vitre et, comme par instinct, il se concentre. Il sentit sa main trembler légèrement et il se retrouve comme plongé dans une ligne de code. Une série de 0 et de 1 se redresse devant lui. Il supprime des 1 en trop et déplace les 0 pour former un tout nouveau programme. Après avoir finalisé cette nouvelle phrase informatique, il sort de cet endroit comme s'il s'agissait d'un univers parallèle.