Chapitre 8

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J'appris d'Émilie que nous étions dans un camp provisoire, que nous allions bientôt être séparées à nouveau en plusieurs groupes et que nous serions déportées dans des autres camps, peut-être même des camps d'extermination ! Émilie, je la trouvais très courageuse, elle allait écouter les conversations entre les différents surveillants. Si elle se faisait attraper... Je n'osais même pas y penser.
De peur de la perdre dans la masse de corps maigres et sales, je restais toujours très près de maman mais les surveillants nous dispersaient en groupes pour les travaux. J'avais faim, j'avais mal et j'étais fatiguée. Je devais déplacer des poids plus lourds que moi, faire les tâches degoûtantes comme vider les seaux qui servaient de toilettes et les laver. Et encore, si seulement il n'y avait que ça...
En plus de ça, les surveillants nous donnaient des coups de pieds, nous gifflaient, et gare à celle qui osait pleurer, la punition était encore plus dure.

Le jour où tout a basculé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant