Chapitre 9

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Quelques fois, certains enfants s'écroulaient, trop fatigués, en plein travail. Ceux-ci, les surveillants les emmenaient dans un bâtiment sans fenêtre mais dotés de plusieurs cheminées. Je savais ce qu'ils faisaient à l'intérieur, ils brûlaient les cadavres. La fumée puait la mort, de quoi me donner l'envie de continuer à travailler, de ne pas me faire remarquer, de ne pas mourir. Ce que je n'oublierai jamais, c'est la méchanceté des Italiens. La veille une petite fille de 8 ans avait échappé à la surveillance des gardiens et s'était enfuie. Les commandants ne l'avait pas retrouvée, alors ils nous ont tous appelés dans la cour principale du camp. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'ils allaient faire de nous. Les surveillants appelèrent dix noms. Dix noms, dont un était celui de maman. Maman me serra dans le bras et déposa un baiser sur mon front avant de s'avancer les larmes aux yeux. Les gardes alignèrent les dix personnes et les tournèrent face à nous. Tous pleuraient silencieusement. Et retentit le premier coup de feu. Je sursautais et vis la première personne à gauche tomber à terre, la tête ensanglantée. Quelqu'un dans notre groupe tomba à genoux en sanglots. Puis, ce fût le tour de la deuxième personne. Puis la troisième. Ensuite la quatrième.
Horrifiée, je regardais les corps sans vie des détenus qui s'étaient fait tirer dessus. Le gardien derrière maman chargea son pistolet et le plaça contre sa tête.
-Maman ! avais-je crié.
Et il la tua, comme ça.
-Regardez bien les pouilleux ! Si un de vous tente encore de s'échapper, dix mourront à votre place ! Vous êtes prévenus !

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 23, 2021 ⏰

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