Chapitre 6

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Mercredi soir, alors qu'on se préparait pour aller se coucher, nous avions entendu des bruits au rez-de-chaussée. Cette fois-ci, ce n'était pas un petit rat, c'était bel et bien des paroles d'hommes ! Et cette langue, il me semblait que c'était de l'italien. J'ai cru que je vivais les dernières minutes de ma vie. Je me retenais de pleurer parce qu'il ne fallait vraiment pas faire de bruit. Il n'y avait qu'à se cacher car les meubles qui bloquaient la porte étaient toujours là.
Mamy me rassurait, elle me disait que si nous ne faisons pas de bruit, ils ne nous trouveraient pas. Mais......, ils étaient intelligents, ils n'étaient pas rentrés juste ainsi dans la maison, ils nous avaient entendus de dehors donc ils n'allaient pas abandonner comme ça, ils allaient nous chercher !

Presque une heure plus tard ils étaient entrés dans le grenier, je priais tout ce que je pouvais pour qu'ils ne nous trouvent pas.
Ça y est, mercredi 30 août 1912, 20h34, les Italiens nous avaient trouvés, c'était la fin pour nous. Ils nous avaient emmenés dans un bâtiment où ils nous triaient. Je ne savais pas où on était.

Papa était parti avec d'autres hommes, mamy avec d'autres personnes âgées ou handicapées, maman et moi dans un groupe d'autres femmes et enfants. Je n'avais même pas pu dire au revoir à papa et mamy. J'étais si triste, je n'allais peut être jamais les revoir.

Le jour où tout a basculé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant