Chapitre 4

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Ainsi donc, la vie à poudlard reprit et avec elle, les cours, les amourettes et les disputes. Des traces de la guerre étaient néanmoins encore perceptibles. Les maisons n'étaient plus hostiles entre elles et les élèves rarement laissé seuls. Il régnait à l'école une paix que jamais personne n'avait pu y voir.

Les cours reprirent, pour le plus grand bonheur d'Hermione. Ron quant à lui espérait que sa chasse aux horcruxes allait lui permettre de passer ses ASPIC sans trop de difficulté, ses espoirs avaient bien entendu été anéantis par une Hermione convaincue que l'examen serait particulièrement compliqué. Harry quant à lui était plutôt indifférent, il n'était pas revenu à Poudlard pour les cours. Pour être honnête, son professeur particulier de l'été lui avait fait ingurgiter la totalité du programme des ASPIC dès le premier mois pour « le mettre en jambe ». Alors, évidement dire qu'il était confiant ne pouvait être qu'un doux euphémisme, même les interminables discours sur l'importance des ASPIC rabâchés par les différents professeurs ne surent insuffler ne serait ce qu'un soupçon d'inquiétude en lui. Cette confiance rendait Hermione à bout de nerf, elle ne comprenait pas le manque d'intérêt de son ami pour les différents programmes de révisions qu'elle avait minutieusement préparé.

Draco quant à lui suivait les états d'âme du trio d'or de loin, il n'avait pas encore osé parler à Harry. Pourtant, le serpentard hautain était bien connu pour sa verve, son assurance et son insolence néanmoins, et bien qu'aucun autre humain que le mage noir n'ait pu un jour l'effrayer, il se sentait pour la première fois de sa vie honteux. Honteux du camp qu'il avait choisi, même contre son grès, honteux des actes qu'il avait eu à accomplir, honteux qu'il ait finalement été sauvé par son ennemi de toujours et surtout, honteux que ce jeune homme justement lui inspire désormais des sentiments qui n'avaient plus rien d'hostiles. Bien au contraire. Aussi continuait il de se comporter en parfait serpentard insupportablement arrogant avec absolument tout le monde sauf, le garçon qui désormais l'impressionnait plus que quiconque. Très honnêtement, il l'évitait purement et simplement tout en le cherchant systématiquement du regard.

Harry avait vu le changement de comportement de ses camarades. Ceux qui étaient ses amis n'avaient pas changé, heureusement. Mais les autres, ceux qu'il connaissait à peine et même ceux qui lui en avait fait voir de toute les couleurs avaient à son égard un comportement à la limite de la servitude. Cela le dégouttait au plus au point. Il avait tenu deux jours. Deux jours à supporter les courbettes de personnes qu'il ne connaissait pas. Le mardi soir, après une énième visite à sa table d'un première année qui lui proposait de porter son sac, il craqua. Se leva. Et, d'une voix calme et implacable, prononça les mots suivants.

Harry – Bon, vous êtes fatigant. Sa voix amplifiée par magie résonna dans la salle désormais silencieuse. Je vous rappelle, que j'ai littéralement été élevé pour tuer Voldemort. Soyez donc cohérents, ceux qui me détestaient, vous n'avez qu'à continuer. Je ne maudirai pas votre famille. Ceux qui m'ignoraient, ne changez rien c'était parfait. Ceux qui veulent que nous soyons amis, commencez par vous comporter autrement que des elfes de maisons qui ne rêvent que d'une chaussette. Soyez vous même par Merlin. Je n'ai rien fait d'autre que faire ce qu'on m'a demandé.

Sur ces mots, il se rassit et reprit son repas la salle reprenant doucement son activité.

Hermione scandalisée – Harry ! Pourquoi t'as fait ça ?

Ron – Hermione, je t'aime tu le sais hein ? Mais honnêtement je le soutiens la dessus, c'était invivable on pouvait pas faire trois pas sans que quelqu'un se jette dans nos pattes pour proposer je ne sais quel service à Harry

Harry – complètement Ron, si ça peut les calmer un peu ça serait parfait.

Hermione – Oui mais c'était gentil quand même

Un fragment d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant