J'ai grandi à la frontière près de l'Écosse. Il n'y avait que mon père et moi : je n'ai pas eu de frère ni de sœur et je n'ai quasiment aucun souvenir de ma mère. Je me rappelle simplement qu'elle avait des cheveux roux comme les miens, mais mon père ne voulait jamais parler d'elle.
Mon internat est au milieu d'une forêt, loin de toute civilisation, loin du monde, et ressemble plus à un ancien château qu'à une école. C'est probablement pour nous protéger de la vue du reste du monde, ou peut-être bien aussi pour protéger le monde de tous ces enfants possédant un élément et ne le contrôlant pas très bien pour l'instant. Je suis bien placée pour en parler : j'ai bientôt seize ans et il arrive encore que mon élément n'en fasse qu'à sa tête.
Notre école à une organisation plutôt spéciale en ce qui concerne la répartition des élèves. L'aile Est est dédiée aux élèves dont l'élément est la terre ou l'air, l'aile Ouest à ceux dont l'élément est l'eau ou le feu. Avant d'obtenir notre pouvoir, quand nous possédons uniquement notre élément, nous sommes à l'un des deux premiers étages, en fonction de notre élément. Ensuite, nous montons au troisième ou quatrième.
Mon seizième anniversaire aura lieu dans une semaine, ce qui signifie que j'emménagerai au quatrième étage de l'aile Ouest, mais aussi que je vais avoir un pouvoir, je serais la première de mon année. Une amie que j'ai eue, qui a quatre ans de plus que moi et n'est donc plus à l'école, m'avait une fois emmené sur le toit du bâtiment, relativement plat par endroits, auquel on accède de certaines fenêtres. J'espère avoir l'une de ses chambres, j'aurais un endroit pour m'évader, un endroit pour réfléchir, un endroit que pour moi.Je m'appelle Nina Glow, et même dans une école où tout le monde est comme moi, je suis différente.
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L'école des éléments
FantasiaJe suis différente. Certes, c'est ce que tout le monde dit, et puis quand dès nos dix ans on apprend à contrôler notre élément, il faut bien avouer que le mot différents correspond bien aux personnes comme moi. C'est pour ça que je suis dans un inte...