𝙱𝚒𝚎𝚗𝚟𝚎𝚗𝚞𝚎 𝙲𝚑𝚎𝚣 𝙻𝚎𝚜 𝙼𝚊𝚛𝚊𝚞𝚍𝚎𝚞𝚛𝚜 [a HP fanfiction]

¦2¦ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟖

- Ce château m'avait manqué. Plus que je ne l'imaginais, tiens.

Hermione observait la forme qui se détachait dans la brume. Contrairement à ce qu'elle avait pensé de cet instant, elle était très calme. Ses émotions ne prenaient pas le dessus, pour une fois. C'était important, au moins pour aujourd'hui. Elle aurait tout le temps de se lamenter sur son sort plus tard, non ?

- Comment ça, plus que tu ne l'imaginais ? C'est comme ma deuxième maison ici ! Il y a toute une atmosphère qui me rappelle quand je suis arrivé là à 11 ans, c'est incroyable ! Je ne saurais pas comment l'expliquer... J'ai l'impression que quoi qu'il se produise dans ma vie, Poudlard sera toujours là. Et puis, le château est rempli de très bon souvenirs  !

James avait presque les yeux qui brillaient rien qu'en repesant aux années qu'il avait passé à l'école. Hermione, pourtant, ne parvenait parfois pas à se fixer un avis arrêté sur Poudlard. Évidemment, de nombreuses bonnes choses s'y étaient produites, mais quand revoyait des images de la grande bataille, qu'elle les revivait, des frissons secouaient sa colonne vertébrale et ses poils se dressaient sur ses bras. Ce qu'il s'était passé ce deux mai resterait gravé dans sa mémoire et ce pour toujours, apparemment.

- Tiens, d'ailleurs, Sirius t'as déjà raconté la fois où je l'ai jeté dans le lac noir ? Non ? Bon, c'est sûr que le début de l'histoire ne le met pas à son avantage, d'accord, mais ce petit farceur est ressorti du lac et devine quoi ? Lui et le calamar géant s'en sont tapé cinq avant qu'il se mette à nous courir après. Du coup, on s'est moqué de lui en le surnommant «Sirius l'ami des animaux» pendant un long moment après ça, mais c'était super drôle. Enfin, au fond, on était tous un peu jaloux, je crois...

Sirius a donné un high-five au calamar géant ?

- C'est sûr que d'avoir un tel crustacé pour ami c'est un beau palmarès ! Rit-elle.

Si il y avait bien une chose à propos de laquelle Harry ne ressemblait pas à James,, c'était la parole: le jeune homme était si bavard ! Jamais on se semblait pouvoir l'arrêter, tellement il parlait vite et à un rythme soutenu. Cela l'avait fascinée, au début. Puis elle avait fini par s'habituer à écouter James divaguer, sans qu'il attende une réponse de sa part. C'était agréable, comme genre de bruit de fond. 

- Ah, miss Farrington et monsieur Potter ! Le professeur Dumbledore m'a dit que vous passeriez, mais je ne vous attendais pas à une heure aussi... inhabituelle, nota le professeur McGonagall. Vous êtes ici pour vous savez quoi ? Demanda t-elle tout bas.

La lionne hocha la tête.

- D'accord. Ceci explique cela. Vous cherchez quelque chose de particulier ?

Hermione sauta sur l'occasion: elle avait envie de faire court.

- Professeur, si mon parrain ne vous a rien dit c'est, je le pense, pour de très bonnes raisons. Fol Œil me tuerait si je ne prononçais rien qu'un mot à propos du pourquoi du comment de notre visite ici, je pense donc qu'il est préférable pour moi de me taire. Mais, si nous trouvons ce que nous cherchons, ne vous inquiétez pas: vous le saurez bien assez tôt.