Point de vue médical

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Trouble de la personnalité

Un trouble de la personnalité désigne, en psychiatrie, une catégorie de traits de la personnalité mal adaptés impliquant fonctions cognitives et comportementales. Ces comportements sont instables et sont souvent associés à une détresse ou handicap significatif. Les individus diagnostiqués de troubles de la personnalité peuvent éprouver des difficultés en matière de cognition, d'émotions, de relations sociales et/ou interpersonnelles, et de contrôle des impulsions. En général, les troubles de la personnalité sont diagnostiqués chez 40 à 60 % des patients hospitalisés en psychiatrie, signifiant donc qu'il s'agit du diagnostic psychiatrique le plus fréquemment effectué. Le trouble de la personnalité est énoncé lorsque certains traits de la personnalité se rigidifient entraînant soit une souffrance, soit des dysfonctionnements. Il s'agit d'une affection chronique, apparaissant généralement au cours de l'adolescence. Les troubles de la personnalité sont souvent associés à d'autres affections psychiatriques, dont ils aggravent le pronostic. Ces troubles spécifiques de la personnalité incluent personnalités : paranoïaques, schizoïde, schizotypique, antisociale, borderline, histrionique, narcissique, évitante, et dépendante. Il existe également une catégorie « autres » impliquant des conditions caractérisées comme excentriques, haltlose (dérivé du mot allemand haltlos = irresponsable), immatures, narcissiques, passif-agressifs ou de névrose.

Source Wikipédia « Trouble de la personnalité »

Trouble de la personnalité Borderline

Le trouble de la personnalité borderline, ou trouble de la personnalité limite, est un trouble de la personnalité caractérisé par une impulsivité majeure et une instabilité marquée des émotions, des relations interpersonnelles et de l'image de soi. Les personnes atteintes souffriraient fréquemment de dysphorie. Les relations interpersonnelles sont particulièrement instables et intenses pouvant facilement passer de l'idéalisation à la dévalorisation de l'autre. Les modalités défensives permettant de décharger l'angoisse ressentie comprennent : réactions impulsives voire agressives, troubles alimentaires, comportements et sexualité à risque, conduites addictives, voire dans les cas les plus extrêmes automutilation ou tentatives de suicide. Ces comportements peuvent provoquer par la suite une phase de culpabilité et de honte qui peut engendrer à son tour une nouvelle phase de comportements impulsifs. Les individus souffrant de ce trouble de la personnalité ressentent les émotions plus sensiblement, plus profondément et plus longtemps que la normal. Leurs efforts pour tenter d'échapper ou calmer leurs émotions peuvent mener à un comportement suicidaire et d'automutilation. Ils sont souvent conscients de l'intensité de leurs réactions émotionnelles négatives et, bien qu'ils ne puissent pas réguler leurs émotions, ils peuvent les cacher complètement. En plus des émotions intenses, les individus souffrant de TPB font l'expérience d'une humeur très changeante. Bien qu'un changement d'humeur rapide entre déprime et joie soit suggéré, les changements d'humeur surviennent fréquemment entre colère et anxiété, et entre déprime et anxiété. De toutes les expériences difficiles, ce sont les expériences d'abandon, de séparation, de rejet et de mépris qui apparaissent les plus menaçantes pour ces personnes. Les comportements impulsifs sont habituels, dont l'alcoolo-dépendance ou l'abus substantiel, des troubles de l'appétit, des problèmes de libido ou de sexe, ou une agressivité au volant. Selon Shari Manning, les comportements impulsifs peuvent également impliquer la démission d'un travail, l'abandon des relations sociales ou interpersonnelles, les fugues, le shopping, ou l'automutilation. Au fur et à mesure du temps, ces comportements impulsifs deviennent automatiques pour répondre à la souffrance émotionnelle. L'automutilation et les tendances suicidaires sont au cœur du critère diagnostique. Guérir ce comportement est difficile. Le taux de suicide chez les patients souffrant de TPB atteint 8 à 10 pour cent. Les individus souffrant de TPB sont particulièrement sensibles à la manière dont les autres agissent à leur égard ; la gentillesse perçue leur fera ressentir une joie et une gratitude intenses, et des agissements perçus comme négatifs leur feront ressentir une tristesse et une colère intenses. Leurs sentiments vis-à-vis des autres varient du positif au négatif après une déception, une menace ressentie d'avoir perdu quelqu'un, ou une perte perçue d'estime de quelqu'un qu'ils apprécient. Ce phénomène, parfois appelé clivage du moi, exprime une idée perçue de l'autre variant du positif (admiration et amour) au négatif (colère et haine). Les symptômes apparaissent généralement chez les jeunes adultes. Cette maladie découle en partie d'une prédisposition génétique (nature), et en partie des facteurs sociaux et environnementaux, avec comme élément particulièrement commun un choc brutal pendant l'enfance. Les malades de TPB rapportent 13 fois plus de cas de maltraitance et abus pendant leur enfance que toute autre maladie mentale (abus physique, sexuel, ou abandon). Plus de 50 % des personnes souffrant de troubles de la personnalité borderline ont subi des maltraitances psychologiques, sexuelles et/ou physiques. La prévalence du TPB dans la population générale est de 0,5 à 5,9 % . Ce trouble est retrouvé chez 10 % des patients suivis en ambulatoire, et 15 à 25 % des patients hospitalisés en service de psychiatrie . 40 à 85 % des patients présentant un TPB feront une ou plusieurs tentatives de suicide, et 10 % décéderont par suicide (soit un risque multiplié par 50 par rapport à la population générale). Le principal traitement du trouble de la personnalité borderline est la psychothérapie. Les psychothérapies spécifiques au trouble de la personnalité borderline peuvent réduire les comportements suicidaires, atténuer la dépression, et aider les personnes à mieux fonctionner. Le cas échéant, les médicaments sont utilisés pour traiter des symptômes spécifiques. Ces médicaments incluent :
- Médicaments utilisés pour stabiliser l'humeur: pour atténuer la dépression, l'anxiété, les sautes d'humeur, et les tendances impulsives.
- Médicaments antipsychotiques: afin de réduire l'anxiété, la colère, et les distorsions de la pensée liées au stress.
- Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS): c'est un type d'anti-dépresseur, pour atténuer la dépression et l'anxiété.
Les ISRS n'ont toutefois qu'une efficacité limitée chez les personnes présentant un trouble de la personnalité borderline.

Source Wikipédia « Trouble de la personnalité Borderline »

Source MSD « Trouble de la personnalité Borderline »

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