Malade.

Argile.

Mon cœur, cette être mesquin qui me fait tellement souffrir.
Lors des moments opportuns il n'est jamais présent mais à l'inverse il bat plus fort, s'emballe pour exploser.
Je suis fait d'argile, je tiens debout mais un peu plus abimé à chaque passage, je m'effrite à chaque coup de vent.
J'ai peur du jour où mon cœur d'argile ne tiendra plus debout, le jour où mon existence sur cette terre prendra une fin.
Cette peur m'en donne des angoisses, des maux de tête, des étourdissements.
Cette peur fait vibrer chaque cellule de mon corps, chaque pensée.
Je danse au quotidien, mes émotions se bousculent à l'intérieur et forment entremêlés la plus triste et la plus belle des danses.
Je t'apprécie, je m'attache, je t'aime, je n'en ai aucune idée, toutes ses dénominations sont illusoires.
L'argile est trop abîmé pour savoir, irréparable chaque coup de vent l'affaibli avec le temps qui passe.
Il s'adapte et continu de battre malgré toutes ses plaie ouverte, ses hémorragies mais pour combien de temps encore ?
Je le sens, je le sais que la fin est proche, que le jour où celui ci tombera en miette, il arrêtera de battre.
Le sang ne circulera plus, je fermerais doucement les yeux vers un autre monde.
Pire ou meilleur.
Cette utopie est mon plus grand rêve.
Respire, détends toi, c'est pas comme si c'était la première fois que l'argile tremble.
Mais je ne souhaite plus sentir l'argile trembler, je ne souhaite plus attendre patiemment le jours ou une dernière personne portera le coup de grâce sur l'argile.
Le jour de ma mort.
Mon cœur, cette être mesquin qui me fait tellement souffrir.
Je suis fait d'argile, je tiens debout mais un peu plus abimé à chaque passage, je m'effrites à chaque coup de vent.
Adieu.