les monstres aiment se cacher sous des apparences de rêves merveilleux
ils sont fourbes
comme l'esprit
cher lecteur
bienvenue dans le monde de l'impossible
bienvenue à WONDERLAND !
tw violence et sang
dans un effort collectif pour se SUICIDER ensemble, les rêves et les cauchemars de candide échouèrent et ne firent que réveiller la fillette meurtrie
elle ouvrit lentement ses yeux bouffis, rouge du manque de sommeil et fut tout de suite AVEUGLÉE par la lumière ambiante. en se levant elle grimaça face à ses membres douloureux et s'assit sur le bord de la boite. quand tout ça allait-il se terminer ?
il n'y avait aucun bruit, seulement le grincement régulier d'une des portes de la maison de poupée. candide se savait enfant mais son expérience de la VIE était aussi dure que celle de n'importe quel adulte. elle n'avait peur de la mort mais de ce qu'il y a après.
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candide décida de sortir de la pièce pour aller trouver quelque chose à manger. elle restait encore faible mais au moins son esprit était reposé. elle sortit donc de la pièce sur la pointe des pieds. candide ne savait pas où elle était arrivée et, sans le savoir, prit la même direction que par laquelle elle était arrivée. direction APOCALYPSE s'échouant sur son cœur direction les manigances du maître de WONDERLAND.
en passant dans une pièce elle se rendit enfin compte du chemin qu'elle était en train de prendre. cette pièce c'était la salle aux MIROIRS. une salle entièrement tapissée et remplie de miroir qui reflétaient à l'infini les réflexions de celui qui se tenait devant. candide se perdit dans tous ses reflets. elle voulu revenir en arrière mais se heurta à un miroir. elle repartit en avant mais sa main se rabattit sur un autre miroir.
une impression que la salle voulait la PIÉGER, l'étouffer. elle fait un pas en avant, boum. un pas en arrière, crac les miroirs se craquèlent, le reflet se tord et le corps souffre. bruit sourd tout d'un coup les miroirs tremblent, se cassent, deviennent fous des éclats de verre se plantent dans la peau de candide. ils lui entaillent les veines, lui entaillent l'esprit. peur peur peur maniaque, peur affolée les miroirs déchaînés déversent leur cruauté dans les bras et l'abdomen de candide. hurlement hurlement hurlement de douleur, hurlement de désespoir. les miroirs se disloquent, les bouts de verre trouvent leur victime. des bruits sourds font trembler les derniers miroirs encore debout. douleur douleur la douleur tord ses tripes, l'apocalypse a des allures de réalité obscène, la glace laisse des marques sanglantes et des cauchemars affolés fin fin fin proche, fin pleurant le martyr. alors que les fragments de verre se figent encore et encore dans le corps de la fillette endolorie, celle-ci s'effondre, ses mains protégeants ses yeux, la seule partie encore épargnée de son être. elle a si froid, si froid et le sang chaud qui l'éclabousse lui sert de cercueil improvisé.
sentant sa conscience partir à mesure que sa vie s'écoule, candide tient fermement son crucifix dans le creux de sa main et ferme les yeux. si la mort vient, autant qu'elle soit belle.