《Amal - On ne choisit pas sa famille..》

Partie 5

||BismiLlah||Salut, Salam, Shalom ||

《 À la Aladin et Jasmine, on surmontera toutes les épreuves : du plus petit singe au rois des voleurs. T'inquiètes pas que Jafaar ne nous fait pas peur ! Avec ton tapis, tu me fera rêver, avec ma bonté, j'te ferai voyager ! 》

○Quelques jours plus tard..○

Aujourd'hui, c'est le jour J. Toute la cité sera là. J'ai peur, je sais que tu vas prendre du ferme.
       《 Tu m'as dit que jamais cela ne t'arriverai. Que dans le monde du deal, tu savais rester discret. Que dans tes braquo' tu gérais. Au final ? Au placard tu seras enfermé..》

Ta mère l'a très mal pris. Elle t'en veux d'avoir suivi l'illicite. Elle est en mauvais point depuis ton arrestation, elle attend juste la décision finale. Tout comme moi d'ailleurs.. Souley' a décidé de se ranger, juste " quelques affaires à régler". Al hamdûliLlah, il a comprit que tout ça ne servait rien à part à se rapprocher des flammes. J'espère que sa sera pareil pour toi. De mon côté, j't'en veux aussi - ça me paraît normal-. Rien que ce matin, j'pleurais comme un bébé.  Faut pas m'en vouloir, c'est juste que j'suis pas habituée à être loin de toi. Dans ma "vie d'avant", mes frères étais omni-présents, aucun repère, papa mort d'un cancer, maman remariée à un homme auquel le fils, de moi a abusé; désolé, j'mettais juré de ne plus y repenser !

On arrive au tribunal et on attend. Le quartier presque au complet. Dans le hall, pleins de familles d' emprisonnés, attendant une réponse qui, peut être,  les fera pleurer.
Les portes de la salle s' ouvrent. La foule se bouscule presque pour y entrer. J'hésite, j'me dis qu'après tout, j'connais la réponse.
Ta mère me prend la main et me tire jusqu'à la salle. En entrant, j'te vois, deux policiers derrière toi, menottes aux mains. J'te mentirais si j'te disais que cette image elle m'a pas achevée..

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-: M. El Faouzi Imran est déclaré coupable des faits qui lui sont reproché.

Mon monde s' écroule, mes larmes, qui depuis longtemps n'avaient pas coulé, s'écroulent sur le sol. Autour de moi y'a plus personne. Juste moi, ma peine, mes larmes et ton regard. Ça en dit long sur notre histoire..
J'm'y attendais mais j'essayais d'me mentir à moi même..
Tu n'as même pas droi à un mot d'au revoir. Ces fils de lâches ! Qu'en penseraient-ils si s' étaient leur fils à ta place ?

         ○DANS LA PEAU D'IMRAN; 3 MOIS PLUS TARD○

Gardien -: 203, t'as un parloir.
-: De qui ?
Gardien -: Bouges-toi et tu verras !

J'm'habille en vite fait.  J'espère que c'est ni ma mère ni Amal parce que sinon j'pète un cable ! J'sors de ma cellule, accompagné du gardien. Menotté j'arrive dans la salle de parloir et vois un gars que j'connais pas. Rebeu d'première vu.

-: C'est pour ?
..-: Bonjour non ?
-: Ouais. Tu veux quoi ? T'es qui ?
..-: Calme kho. J'suis l'ex d'Amal.
-: Q.. Quoi ?! Tu dehek j'espère ?
..-: Non. Pourquoi, tu crois qu'c'est une meuf hlel ?
-: ' Asy, j'sais pas t'es qui mais parle pas d'ma reus' comme une keh ok ?
..-:  En même temps, elle aurait été clean, j'l'aurais pas eu dans mon lit. Après, j'dis ça j'dis rien hein ?
-: Tu.. tu ments ! J'te crois ap. T'as dû te tromper !
..-: Comme tu veux. -tends la main- Karim !
-: Im..Imran.
Gardien-: Parloir terminé !

La nouvelle elle m'a sonnée. Ça s' peut ap ! C'est pas d'elle qu'il parle !
Dans tout les cas, je l'saurai !

            ○RETOUR DANS LA PEAU D' AMAL, UNE SEMAINE APRÈS LA NOUVELLE DE KARIM○

J'ouvre la boîte aux lettres, comme tous les vendredis. Comme d'habitude, sa lettre m'attend. Je monte, assez rapidement. J'ouvre l'enveloppe et commence ma lecture..
        
《 Karim, ça te dit quelque chose ? Pourtant lui, il m'a parlé de toi. 》

Je stoppe ma lecture. Karim ? Ça m'dit rien..

  《 Je sais que tu vois de qui j'parle. Ton ex tah zeubi là, il est v'nu m'parler de toi et lui hesheik, j'vais pas te raconter, à ce sujet, t'en connais plus que moi.
Bref, j'passe pas par quatres chemins, tu pars de chez moi. T'inventes une escuse à ma dar' et tu t'casses. Tu m'as bien pris pour un con ! J'veux plus te revoir ni entendre parler de toi. J'crois qu'j'ai dit tout ce que j'avais à dire à ton sujet de keh. Allez, à ciao bonne vie ! 》

Qu..quoi ?! Karim ? Mais oui, Karim mon.. non, pas mon frère. -larmes aux yeux- Comment il a pû ?! Il m'a pas assez gaché la vie ? Et lui, comment il peut croire que j'suis une keh ? J'm'effondre en larme.
Je prépare mon sac. À quoi sa sert de rester ici ? J'vais voir Souheila et lui invente un weekend avec une amie. Je descends, ma vue est brouillée par mes larmes. Au loin je vois Souley' et en voyant que je pleur, il vient vers moi :

Souley'-:Wesh, y'a quoi ?
-: Rien. Tu pourras donner ça à Imran, si tu va au parlu' ?
Souley-: Comment ça ? Tu pars ?
-: Ouais. Longue histoire..
Souley-: Nan, c'est mort. Tu restes !
-: Non, j'peux pas. T'as mon num, on s'capte.

Je ne le laisse pas répondre que je reprends la route. Je suis entrain de traverser quand je me sens projeter loin. Trou noir..