My sweet devil - JENLISA

Chapitre 53: Prove

PDV DE RUBY JANE

Mon rêve était si bon que je ne voulais pas me réveiller. De petites chatouilles sur mon cou m'ont fait me recroqueviller sur moi-même pour les éviter tandis que je gloussais et demandais que ça s'arrête. Mais les chatouilles se sont vite transformées en grignotages et en suçons, si bien que j'ai compris que ce n'était plus un rêve. J'ai sursauté dans mon lit, les yeux grands ouverts. Quand j'ai vu Lisa me regarder avec des yeux affamés, j'ai su d'où venaient ces chatouilles.

"Bonjour baby girl", m'a-t-elle dit en souriant. Elle était allongée sur ses coudes dans le drap blanc du lit qui était défait, bien que je ne veuille pas l'admettre, mais cette image était érotique à voir et cela m'a juste donné envie de passer mes doigts dans ses cheveux et de la chevaucher-

Stop, stop, stop !

"Je t'ai dit que tu n'avais pas le droit de me toucher. C'est déjà beaucoup que je te laisse dormir dans le même lit que moi ", je me suis levée et j'ai pris un peignoir qui reposait sur le dossier de la chaise et je m'en suis couverte aussitôt. Lisa a fait la moue en ne me voyant plus en lingerie, ce qui était vraiment mignon mais ce n'est pas le sujet.

"Comment suis-je censée me contrôler quand une créature sexy en lingerie est à mes côtés ?", a-t-elle demandé innocemment. Je n'avais pas envie de discuter davantage avec elle, car non seulement il était tôt et je ne voulais pas me rendre au travail de mauvaise humeur, mais aussi parce que je devais présenter mes nouveaux chapitres aux éditeurs et à leurs assistants aujourd'hui. La concentration était la clé de cette journée.

"Tu devrais retourner à ton hôtel, je suis sûr que Yaya et Lia sont mortes d'inquiétude à cette heure-ci", je lui ai donné ses vêtements et une serviette, "tu peux te doucher avant de partir si tu veux et si tu as faim, sers-toi dans la cuisine", elle s'est simplement levée, a pris ses affaires et est allée dans la salle de bain. Mais elle est sortie avant de refermer la porte derrière elle.

"Je te l'ai dit, je suis venue seule", et elle a refermé la porte. Je voulais la croire qu'elle était venue seule, mais pourquoi ? Elle est probablement à New York pour un de ses nouveaux projets, oui, ça devait être ça.

Nous n'avons pas beaucoup parlé après ça. Quand j'ai fini de m'habiller, je l'ai trouvée assise sur la chaise du comptoir de la cuisine en train de se gaver d'un bol de céréales Lucky Charms. Je m'attendais à ce qu'elle soit déjà partie, mais je l'ai vue me fixer quand j'ai mis mes talons. Elle n'avait pas honte de me regarder de la tête aux pieds, les yeux plissés comme si elle m'analysait. Je n'y ai pas prêté attention car je ne voulais pas me poser de questions inutiles. J'ai vite compris qu'elle voulait que je la dépose. En effet, mes parents m'ont prêté une de leurs voitures car ils ne voulaient pas que je prenne les transports en commun. Selon eux, il y a tellement de dangereux criminels qui rôdent autour des stations en attendant de vous attaquer alors la chose la plus sûre est de prendre la voiture. Heureusement, j'avais déjà mon permis, mais j'ai eu du mal au début à me souvenir du fonctionnement de cette chose.

"Où est-ce que je te dépose ?" Ai-je demandé en mettant ma ceinture de sécurité et en démarrant le moteur.

"Dépose-moi sur ton lieu de travail. J'appellerai un taxi de là." J'ai simplement acquiescé, même si j'avais envie de lui dire que ça ne me dérangeait pas de la ramener à l'hôtel, mais comme je ne voulais pas que l'on pense que je m'occupais d'elle, j'ai décidé de me taire.

Tout au long du trajet, Lisa a regardé avec des yeux pétillants les différents magasins et les hauts bâtiments de la ville. Je pouvais en déduire que c'était la première fois qu'elle venait à New York, elle avait l'air d'une enfant. En peu de temps, je me suis garé à l'arrière de la maison d'édition où un parking était disponible. J'ai vu la voiture de Miyeon et de Clara garée un peu plus loin. Miyeon était l'une des assistantes de mes éditeurs, elle venait d'obtenir son diplôme. Elle était coréenne, mais ses parents avaient déménagé à New York pour chercher du travail, elle n'avait donc jamais eu l'occasion de visiter son pays natal. Pendant nos pauses, je passais mon temps à lui décrire la vie à Séoul. À propos de Clara, elle avait quelques années de plus que moi. Elle est rousse de taille moyenne et avait un style très particulier. Pourtant, elle a été l'une des premières personnes à me parler lorsque je suis arrivé ici. Nous sommes devenues très proches aussi et elle connaît presque toute ma vie. Avoir des amis et une vie sociale avait complètement changé ma vie, je me sentais comme une nouvelle personne.