- Prologue -

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Petit rappel avant de démarrer : les règles habituelles s'appliquent... donc merci de soigner vos com, d'être respectueux envers les autres lecteur.ice.s, sans oublier d'offrir des petits coeurs à l'auteure qui pourrait sans cela se sentir négligée. Pas bon ça... 

Bonne découverte, c'est parti !!! 

Juliette, 

Prima : ce terme désigne les tous premiers individus, meneurs désignés, d'une espèce considérée comme supérieure, ou bien le porteur de gènes purs qui émerge après la disparition du Prima initial

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Prima : ce terme désigne les tous premiers individus, meneurs désignés, d'une espèce considérée comme supérieure, ou bien le porteur de gènes purs qui émerge après la disparition du Prima initial. 

Les espèces sans Prima ont longtemps été considérées comme des sous-espèces, telle, par exemple, l'humanité...


Tapie dans les fourrés, le ventre contre la terre humide, prête à bondir, la bête huma l'air. Elle patientait. Sa proie viendrait. La voix dans sa tête, insistante, lui répétait ce leitmotiv depuis des jours... et la suite du propos lui hérissait le poil, augmentait son excitation...

Attaquer et tuer...

Elle frémit, soudain très excitée. Tuer, saisir à la gorge, broyer, sentir le sang couler dans sa gueule. Ce goût cuivré, si délectable...

La voix l'encourageait, la guidait. Comment arriver jusque là, comment choisir le meilleur endroit, en surplomb du sentier et puis épier. Ne jaillir qu'au moment propice. Bondir, surprendre et terrasser ! Dévorer, éventrer... massacrer.

Pourtant quelque chose s'agitait en elle qui tentait de calmer l'instinct de chasse. Ne pas violer l'interdit... Elle ne comprenait pas ce concept. Non, chasser et tuer sa proie ! La dépecer, s'en délecter... Se gaver de ces chairs frémissantes, de ces os qui craqueraient sous la puissance de sa mâchoire ! Seule comptait la chasse ! Un bruit léger l'alerta, celui de pas rythmés sur la terre humide. Elle capta les vibrations du sol, puis l'odeur de l'être humain bien avant de le voir et frissonna de plaisir anticipé.

Entre les arbres, une silhouette se dessina qui courait. Pas la course paniquée synonyme de fuite éperdue, plutôt une progression fluide, contrôlée. Elle perçut le parfum si alléchant d'un corps sain, en plein effort. La salive inonda sa gueule et déborda jusqu'à tremper ses babines et dégouliner au sol.

Le sportif, la vingtaine, consulta son chrono. Encore un tour et il en aurait terminé. Plutôt satisfait de sa progression, il décida d'accélérer le rythme et allongea sa foulée. À l'aube, le jeune homme adorait quitter son appartement proche pour profiter de la solitude et du silence du parc voisin. À cette heure, il croisait parfois des employés de nuit qui coupaient par là pour rentrer plus vite chez eux au petit matin. Il appréciait l'air frais et piquant, embaumé des parfums d'humus, de feuilles en décomposition, si typique de l'automne. La plupart des coureurs préféraient suivre les sentiers balisés et bien éclairés qui longeaient le canal, plutôt que plonger dans ce petit coin de nature préservée, un peu trop isolé. Ensuite, affamé, il rentrerait, se préparerait un copieux petit-déjeuner à déguster devant la baie de son salon et profiterait du lever de soleil sur les frondaisons mordorées. Puis viendrait le temps d'une bonne douche et celui de rallier l'école de musique de l'Opéra, pour donner son premier cours.

P.R.I.M.A   (sous contrat d'édition Juno Publishing)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant