Chapitre II : Réflexion

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J'étais effondrée. Je connaissais maintenant l'ignoble secret familial, et je savais pertinemment que mes parents manipulaient mon frère. Je me sentais démunie. Je ne voulais pas imaginer une seule seconde le sort qui me serait réservé dans deux ans.
Moi et mon frère savions que notre famille était atteinte de l'ancien virus, seulement, nous n'étions pas comme les autres, nous ne l'avions jamais été.
Un individu atteint de ce virus présente un instinct de survie beaucoup plus développé que la normalité, une agressivité hors-paire et un esprit inexplicablement manipulateur.
Lorsque Charles et moi étions enfants, notre agressivité et notre besoin constant d'attaquer manquait à l'appel. Évidemment, nous devions boire pour ne pas devenir fous, mais nous ne montrions aucun signe d'apathie. Chose que nous aurions dû obligatoirement avoir.

Nous étions les deux seuls êtres de notre famille à présenter ces anomalies.
Soudain, j'entendis mes parents marcher pour sortir de la chambre de mon frère. Il fallait absolument que je me cache, sans un bruit, je me dirigeai vers ma chambre.
Je cogitai.
Comment mettre fin à ça ? Pourquoi ne pas plutôt chasser dans les bois pour survivre ? Pourquoi sacrifier de réelles personnes innocentes ?
Mes questions étaient sans fin. Pour moi, cette affaire familiale ne se limitait pas à un besoin, mais plutôt un vrai plaisir. Il y avait autre chose que mes parents cachaient à ce sujet, un autre secret.
Mes pensées furent interrompues par l'annonce du dîner. La boule au ventre, je dus faire comme si tout allait bien.
Cette ambiance lourde et macabre pesait sur mon humeur..

« Tu n'as pas faim, Blanche ? Demanda ma mère.
-Pas vraiment non, je pense que je vais directement aller me coucher.
-Es-tu malade ?
-Non, j'ai seulement besoin de repos, la cérémonie m'a certainement fatiguée..
-Très bien, je t'autorise alors à aller te coucher, mais avant, bois donc, tu seras remise sur pieds d'ici demain. Dit ma mère, me donnant une coupe de sang frais.
-Merci maman. »
Après de longues heures de réflexions, je m'endormis enfin. Me voilà plongée dans un sommeil perturbé par les nombreuses révélations de la journée...

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