Larmes Rouges

Chapitre III : Surprise

Un autre jour se leva, et par la même occasion, un nouveau moi se réveilla.
Dès l'aube, je me dis qu'il serait préférable de parler à mon frère de ce que j'avais entendu la veille, or, j'ignorais si il avait déjà été manipulé ou non par mes parents.
Y penser me faisait froid dans le dos, mais de toute évidence, il était nécessaire que j'agisse.
Sur un coup de tête, je fonçai dans la chambre de Charles, qui était en pleine lecture matinale.

J'entrai.
« Bonjour Charles...
-Bonjour, tu es bien matinale ce matin, que me vaut cette visite ? »
Sans trop réfléchir, je me lançai :
« J'ai tout entendu hier soir, dis-je d'une voix tremblante.
-Hum ? Explique-toi donc.
-Je sais tout de l'affaire familiale, je sais même que tu vas devoir prendre le relais, ne fais pas l'innocent, j'étais juste là, derrière la porte !
-Cette histoire ne te regarde pas, tu es trop jeune. Puis écouter derrière les portes, en voilà d'affreuses manières.
Tu devrais avoir honte de tes actes Blanche.
-Mais enfin Charles, ne vois-tu pas qu'ils te manipulent afin d'obtenir de l'aide pour commettre leurs horribles crimes ?
-Tu apprendras toi aussi ce qu'est la survie, maintenant, descends au salon, je ne veux plus parler de ce qui ne te regarde pas ! S'exclama Charles »

Une chose était sûre, le regard de Charles ne trompait pas, son regard vide et sombre laissait à penser qu'il avait été embrigadé tel un pantin.
Je ne pouvais y croire, mais cela était bien réel, et dans deux ans, ça serait mon tour.
Il fallait que je trouve un moyen de sortir mon frère de là.

Soudain, de la fenêtre de ma chambre, j'aperçus dans la cour une famille, un couple avec autour d'eux, 3 enfants.
Je vis tout d'abord une jeune fille, qui semblait être un peu plus âgée que Charles. Je vis ensuite un petit garçon en bas-âge, qui courait autour de sa mère, puis enfin, je vis un jeune garçon. Ce dernier éveilla mon esprit, je me penchai un peu plus de ma fenêtre.
Il semblait avoir mon âge, assez pâle de peau, brun aux yeux émeraude et rayonnant de mystère.
De toute évidence, je le trouvais très charmant. Mais la question première était de savoir d'où cette famille venait, et pourquoi.
Je décidai de me rendre au petit salon pour en connaître la raison.

« Papa, maman ? »
Aucune réponse. Je marchai jusqu'à la cuisine, mais je ne vis personne.
Une idée me traversa l'esprit, le sous-sol.
En descendant les marches, j'entendis comme de petits bruits provenants de la petite pièce ou mes parents rangent habituellement leurs trésors en tant que vieille famille noble.
J'arrivai dans la cave, je fis tomber ma chandelle au sol, et poussai un hurlement de détresse.
Je venais à l'instant de faire la plus macabre des découvertes...