L'amour des Sens Tome 2 (Terminée)

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Penser que je vais traverser un enfer pour enfin vivre mon amour avec Julian est une chose mais faire face à sa plus grande peur en est une autre. Me retrouver devant Chelsea, a fait naître une fureur que je n'ai connu qu'une seul fois. Elle est incontrôlable et revanchard. J'ai été cette justicière qui a été guidé par la vengeance et je n'ai réellement pas le courage de me retrouver devant ce double maléfique. L'arme était l'extension de ma douleur et j'ai appuyé sur la gâchette sans même y réfléchir. Aucun doute ne lui a permis de s'en sortir. J'ai tué cet homme parce qu'il m'avait enlevé mes parents.

Suis-je un tel monstre ? Mes pensées sont si sombre lorsque Julian quitte le salon... Elle m'oblige à espérer que Chelsea  disparaisse par crainte qu'elle m'enlève une seconde fois cet amour. Je n'ai pas envie qu'on me voit comme ça... Je refuse que Julian se retrouve face à cette partie refoulé. 

J'attrape mon sac sortant précipitamment de son appartement. Je sais que je ne devrais pas être submergé par cette colère, parce que c'est réellement ce dont elle a envie. Mais pour l'instant, je ne sais pas comment la contrôler et je n'ai pas envie de faire face à son regard. Je ne pourrais pas y voir de la déception où de la compassion bercé d'incompréhension. Je ne voudrais pas qu'il me regarde comme une bête curieuse. Le souvenir du procès est douloureux parce que j'ai vu des amis, des proches changeaient lorsqu'ils ont eu le doute. L'avocat de la défense avait rondement mené son plaidoyer et j'ai fini par devenir une meurtrière aux yeux des gens qui avaient partagé nos vies. Une partie de moi sait que ce n'était que de la légitime défense mais cette avocat à réussi à me faire douter aussi.

Les pieds dans le sable chaud, j'avance vers les vagues profitant de leur fraîcheur. Je finis par longer la plage pendant plusieurs mètres puis à un moment je ne suis plus si seul. Les vacanciers affluent tout au tour de moi me retirant cette solitude. Je ne sais vraiment pas combien de temps, il m'a fallut, pour redevenir moi-meme mais je ne suis plus capable de distinguer à quel endroit je suis. L'immeuble de Julian n'est plus dans la ligne d'horizon et une frontière d'énorme cailloux m'empêche de continuer ma route. L'affluence sur la plage est tel, qu'il me faut plusieurs minutes avant de retourner sur la route principale.

De nombreux magasins de souvenirs longe le bord de plage, des enfants accourent pour y dénicher un souvenir amusant tandis que les parents se ruent sur les cartes postales. Je ne reconnais pas ce lieu, je n'ai aucun souvenir d'avoir déjà été sur cette route.

Assise sur le seul banc qui n'a pas été accaparé par les badauds, je fouille dans mon sac pour trouver mon téléphone. Ma main cherche encore et encore jusqu'au moment où je me rappel l' avoir laissé sur la table de chevet de Julian.

Une jeune femme s'installe à l'extrémité du banc tout en surveillant sa fille qui joue dans le sable.

- Bonjour, excusez moi... Pourriez-vous me dire où je me trouve ?

- Berwick Park.

- Est ce que vous savez comment je peux me rendre à Monterey ?

- Il faut vous rendre à Wave, le bus vous emmènera au Plaza à Monterey.

Je pense avoir laissé échappé un soupir avant même qu'elle ne finisse sa phrase puisqu'elle comprend rapidement que je ne sais vraiment pas où je me trouve.

- Vous ne savez vraiment pas où vous êtes alors...

- J'ai marché le long de la plage, je ne me suis pas rendu compte que j'étais parti aussi loin.

- Il y a presque une heure de marche... Personne ne peut venir vous chercher.

- J'ai été assez idiote pour partir sans mon portable.