Silent Night, Cursed Night

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23h.

Zack est couché.

Je ne dort pas.

Je ne trouves plus le sommeil.

Mes nuits sont aussi vides de sommeil que pleines de réflexions.

Je pense... Énormément.

À tous ces corps... Toutes ces vies volées... Ces familles brisées...

Comment moi, qui ai perdu ma famille, ma raison d'être, un morceau de mon âme, j'ai pu en toute conscience priver d'autres gens d'un proche ?

Combien de familles j'ai brisé ? Combien ? Combien d'époux qui cherchent désespérément leur moitié ? Combien de parents qui remuent ciel et terre pour retrouver leur progéniture ? Combien d'enfants, qui attendent toujours désespérément le retour de leur parent...

J'ai privé des familles de bonheur.

C'est ma faute. En faisant passer mon bonheur avant celui des autres, j'ai pris le leur.

Alors, tous les soirs, je pèse mon âme, et le bilan est mauvais.

J'ai commis des crimes. Des crimes impardonnables... Si je ne me suis pas exécutée sur terre, je serai damnée pour toujours en enfer.

S'en est sûr et certain...

Je suis un peu comme le docteur Frankenstein... J'ai créé un monstre, qui m'a pris lentement mais sûrement tout ce qui me restait d'humanité, et je vais mourir...

Je ne suis plus humaine...

Ou peut être que c'est ça, l'humanité. Faire ce qui nous semble juste sur l'instant, alors que notre intérieur nous crie que c'est mauvais.

Commettre le pire, pour espérer le meilleur. Se détester soi même pour aimer l'autre...

Je divague...

Mes idées deviennent floues, mais je ne peux pas dormir.

Mes fantômes me hantent...

Carl revient la nuit me souffler son haleine d'outre tombe juste au bord de mes lèvres.

"Ta faute... Chuchote-t-il, Ta faute..."

Ma faute...

Son corps froid et putréfié m'enlace. La fumée et l'odeur de brûlé de ses vêtements remplacent peu à peu celle de son haleine de wisky bon marché et de terre.

Il me chuchote des mots doux, me rappelle combien il m'aimait, et entre quelques caresses froidement tendres baisers dans mon cou, il me rappelle que je suis coupable et me susurre que jamais plus il ne me lâchera.

C'est généralement à ce moment là que les autres arrivent.

Je ne les connais pas, alors ils se font plus tardifs. 3 femmes, un homme et un adolescent.

Ils me fixent du coin de la pièce, me toisent, me jugent en silence, m'abandonnent à mon horrible sort.

C'est généralement l'adolescent qui s'approche de moi en premier.

Il me tient doucement la main, chuchote que ça ira mieux, car maman va venir nous sauver.

Sa maman n'est jamais venue le sauver.

Pendant ce temps, la première femme, la plus petite, la plus forte aussi, plie et tord sous mes yeux ma prothèse, et ma seule échappatoire.

C'est alors que l'adolescent se met à me tordre les doigts, un a un... Plus fort, plus fort...

Assassin ! (Angels of Death fanfiction, (young) Zack X Reader) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant