Assassin ! (Angels of Death fanfiction, (young) Zack X Reader)

Flou

"Soignes toi. Reprends toi en main. Jure moi que tu vas remonter la pente, au moins pour lui. Tu as un mois pour me prouver que tu peux t'en occuper. Si tu en es capable, je te le laisse. Si jamais dans un mois, je me rends compte que tu délires toujours autant, je te jure que je te fait interner et que je veillerai personnellement à ce qu'il aille en foyer. Je suis bien claire ? "

Je séchai mes larmes et acquiesçai. Elle souri et s'exclama.

"Bon ! J'ai fait des tartelettes avec les filles !!! Ça te dirait d'en goûter une ?"

"Avec plaisir."

"Tant mieux !! Ne bouges pas, je vais chercher les enfants."

Et que ma mise à l'épreuve commence...

Le reste de l'après midi ne fut qu'un flou douceatre et gentillet de rires et de voix entremêlés. Qu'avons nous fait ? Je ne sais plus. J'imagine que nous avons mangé des tartelettes, Mollie à du raconter deux ou trois de ces fameuses anecdotes sur son travail, ensuite, Amber a du réclamer un jeu comme elle le fait si souvent. Un jeu en amenant un autre, nous avons dû nous quitter vers 19h et j'ai ensuite commencé à préparer à manger. Tout est flou dans ma tête.

Rempli de vide.

Je pense.

Ou pas.

Est-ce que je pense ?

Est ce que je sais comment faire?

Comme un vieux disque rayé, des mots me reviennent en boucle dans la tête.

Soignes toi... Je t'en prie... C'est grave... C'est un gosse... C'est faux... Je l'aime... Comment oses tu... Un mois... Ce qui va arriver... Je te ferai interner... Et moi alors... Il est si seul... Ne me l'enlève pas... Aller me pendre... Comment tu l'habille... En foyer... Il m'aime bien... Folle... Heureuse...

Isaac.

Je revins à moi, dans la cuisine, en appui sur le plan de travail, couteau en main, en train de couper un oignon. Quelle heure est il ? Je ne sais pas. J'ai faim... Je crois. Il fait nuit dehors. J'ai mal au doigts. Je me suis coupée. Un peu partout sur mes mains. J'ai dû sang qui dégouline de presque tous mes doigts, se répandant sur mes paumes, ma planche, mon couteau et mon oignon, et même un peu sur le sol.

Ploc. Ploc.

Goutte par goutte.

Je me sens hypnotisée par ce liquide rouge tombant sur le carrelage.

Mes idées de sont fixées dans ma tête. Je ne pense plus qu'à une seule chose. Ma propre voix me demande avec insistance dans mes pensées :

"Comment puis je le garder ?"

Comment ? Je dois prouver à Mollie que je peux m'occuper de lui... Il faut que je m'en occupe comme un petit frère... Ou comme...

Un fils...

J'aimerai tellement qu'on m'appelle... Maman... Qu'il m'appelle maman... Je l'emmènerai tous les matins à l'école, je l'accompagnerai à toutes ses compétitions sportives... Je le vois tellement faire de l'athlétisme... Et puis je le borderai tous les soirs... Je lui tricoterai un doudou... Je broderai son nom sur les étiquettes de tous ses vêtements... Je l'emmènerai en balade en poussette au parc... Je le bercerai la nuit quand il ne dormira pas... Je l'allaiterai aussi... Et je...

"(T/P)... j'ai faim..."

"-saac..." je tournais la tête vers lui, lentement. Il me regardait avec une expression fatiguée, impatiente, et interloquée.