XI.

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Merci pour votre accueil et soutien. Vous êtes les meilleurs. 

Dans cette partie, la réponse à pleins de questions que vous ne vous posiez pas. 

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Lorsque des mains saisissent sa taille dans un rayon de la bibliothèque, une décharge traverse la colonne vertébrale de Narcissa.

— Lâchez-moi.

En découvrant Malefoy, propre et élégant dans son uniforme scolaire alors qu'il la maltraite, la fureur et l'indignation s'emparent de son cœur.

— Comment osez-vous ?

Son regard fouille les alentours, partout, avec soin, pour voir si quelqu'un les a surpris. Quand la certitude d'être seuls, isolés dans un coin reculé de la bibliothèque, au fin fond de la section sur les potions de troisième cycle, la rassure, Narcissa reprend, plus calme :

— Aucun flirt, encore moins en public.

Malefoy hausse un sourcil.

— Parfaitement, soutient-elle de sa voix la plus ferme, nos échanges doivent rester dignes et respectueux.

L'édition originale du Livre des Potions contre elle, Narcissa remonte l'allée jusqu'aux tables d'étude.

*

Un groupe de Poufsouffle chuchote et ricane, un peu plus loin. Narcissa les fusille du regard en rejoignant Andromeda, ensevelie sous un amoncellement de parchemins.

— Voilà, l'édition originale du Livre des Potions.

Le temps de reprendre sa place, d'ouvrir le manuel à la recherche du sommaire, de parcourir la table des matières, de se rendre au chapitre consacré à la Potion de potentiel absolu que sa sœur doit maitriser pour ses ASPIC imminents, on tire une chaise.

Malefoy.

Qui pose son regard nonchalant sur les parchemins pour en déchiffrer le sens.

— Severus m'a dit que vous cherchiez un tuteur en potions, murmure-t-il quand l'objet de leur session de révision devient compréhensible.

Ses épaules sont plus larges que le dossier de sa chaise et la longueur de ses cheveux estompe la dureté familière de son visage lorsqu'il se penche pour mieux la dévisager. Ses yeux sont vigilants, observateurs, attentifs.

— Cissy est une excellente élève, s'agace Andromeda en interrogeant sa sœur du regard. Comme tu peux le voir, elle m'aide à réviser mon ASPIC de potions. Je ne pense pas qu'un tuteur soit nécessaire.

— L'idée d'un tuteur me paraissait prometteuse, hasarde Narcissa en guise de justification, pour embrasser un sorcier.

Elle n'aurait pas dû dire cette dernière partie. Le visage de Malefoy change, une sorte d'ombre tombe sur son expression, qui, avec le recul, avait été pleine d'espoir, ouverte et douce.

— Et comme personne ici ne veut t'embrasser, Lucius, poursuit Andromeda, implacable, tu peux proposer du tutorat à d'autres. Ailleurs.

— Pourquoi tu es odieuse avec lui ? demande Narcissa dès que Malefoy est parti.

Son ton est accusateur, une boule lui comprime la gorge et migre dans son estomac. Son expression... Narcissa ne veut pas froisser Malefoy, pour rien au monde. Seulement, son attention la bouleverse. Comment y croire ? Un simple baiser a-t-il le pouvoir de métamorphoser un sorcier de dix-sept ans ? Un simple baiser et Malefoy veut la saisir dans un coin de la bibliothèque, sans demander ou dire bonjour ? Un simple baiser et il propose de devenir son tuteur ? Et si Malefoy se comportait ainsi, car il l'estime légère, facile ?

Nymphes [Narcissa Black]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant